Il est indéniable qu'aucun peuple ne peut sortir indemne d'une période de dictature longue de 32 ans, tout comme il paraît évident d'imaginer qu'une telle expérience pollue, puis marque la mémoire collective de toute une génération. En effet, après un règne sans partage, Mobutu avait fini par forger les esprits tout comme les pratiquesde l'ensemble de ses concitoyens. Aussi, la débâcle des Forces Armées Zaïroises ainsi que celles des redoutés éléments de la non moins prestigieuse DSP(Division Spéciale Présidentielle, la garde prétorienne de Mobutu) face aux colonnes de l'AFDL, suscita une liesse populaire empreint toutefois d'une  pointe d'incrédulité, tant Mobutu et sa cohorte paraissaient invincibles. Pendant 32 ans, Mobutu a tenu le Congo d'une poigne de fer, notamment grâce à un ingénieux système de maillage du territoire par les différents services de renseignement et de sécurité. Ces derniers ont contribué à museler l'opposition politique, à étouffer dans l'oeuf toute tentative d'émergence d'une opposition et ce, essentiellement à travers des assassinats ciblés, intimidations, rafles, tortures...............................

S'il y a un nom qui incarne au mieux ces sombres années, il s'agit bien celui d'Honoré Ngbanda. Ce sinistre personnage a marqué de manière fort négative, l'inconscient collectif à cause de son ingénierie de la terreur. Nul autre mieux que Monsieur Ngbanda ne dispose d'une expertise de la terreur et de la manipulation.

Aujourd'hui dans un discours où se mêle des considérations religieuses et la promotion du terrorisme, "le terminator" tente de séduire les congolais de la diaspora. Frappés par une forme d'amnésie sévère, la diaspora congolaise adhère aux élucubrations de celui qui est comptable et solidaire du bilan du pouvoir mobutiste.

Le syndrôme de Stockholm, ce comportement paradoxal des victimes de prise d'otage qui se surprennent à adopter, à défendre peu ou prou, les points de vue de leur geôliers, opèrent encore aujourd'hui parmi certains de nos compatriotes.

Une fois de plus, le "Terminator" fait sa mue et s'affiche dans un costume usé de chantre de la démocratie. Cette soudaine conversion n'est certes pas sans lien avec une habile stratégie de reconquête du pouvoir, mais elle n'est pas non plus sans lien avec les affres de l'exil.

Pendant toute sa carrière dans les hautes sphères sous la présidence de Mobutu, Ngbanda a dû refouler son penchant quasi-naturel:

- Pour l'ouverture de la scène politique

- Pour les vertus de l'alternance

- Pour le respect des droits humains et des libertés individuelles....

Non Monsoeur Ngbanda, vous êtes définitivement l'homme du "passif". certes la jeune démocratie congolaise est balbutiante, parfois tâtonnante, mais enfin d'autres perspectives s'ouvrent enfin aux Congolaises et Congolais.

Le Congo a besoin de toutes les énergies de ses filles et fils pour s'engager sur le chemin du progrès social et du développement.