INSHASA (Reuters) - Le président congolais Joseph Kabila est déterminé à en finir avec les rebelles de l'est du pays, a annoncé dimanche son porte-parole, répondant au général dissident Laurent Nkunda qui entend ignorer l'ultimatum de Kinshasa lui ordonnant de déposer les armes avant lundi. Le chef de l'Etat, qui s'est engagé à pacifier l'ensemble de la République démocratique du Congo (RDC) après son élection l'an dernier, s'est rendu ce week-end dans la province du Nord-Kivu, théâtre ces dernières semaines d'affrontements parfois violents entre miliciens nkundistes et forces gouvernementales. Ces combats ont fait 370.000 déplacés et aggravé une situation humanitaire jugée préoccupante avant même qu'ils n'éclatent. Nkunda, à la tête de l'insurrection tutsie du Nord-Kivu depuis 2004, a déclaré à Reuters et à la BBC qu'il ignorerait l'ultimatum du gouvernement le sommant de réintégrer l'armée régulière avant le 15 octobre et a souhaité des pourparlers supplémentaires en vue du retour des réfugiés tutsis congolais qui vivent actuellement au Rwanda et au Burundi. "Le chef de l'Etat, en accord avec le gouvernement, a décidé d'en finir avec cette situation d'insécurité", a rétorqué Kudura Kasongo, porte-parole du président, excluant une reprise des négociations. Dans les milieux diplomatiques et militaires, on s'attend à une offensive de grande envergure contre les forces de Nkunda, qui accuse Kinshasa de soutenir les rebelles hutus rwandais. La Mission des Nations unies au Congo (Monuc), forte de 17.000 hommes, a exhorté les deux camps à tout faire pour épargner les civils et réitéré son soutien à l'armée et au gouvernement, qu'elle s'est engagée à assister dans le rétablissement de son autorité. Nkunda s'est par ailleurs dit prêt à quitter le pays sous certaines conditions. Ses hommes ont repris les armes en août après avoir dénoncé un accord de paix conclu en janvier. Source : Le Monde