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VIGILANCE RDC
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24 octobre 2007

Matenda arrache l’accord du FMI

C’est désormais chose faite. De Washington où la délégation congolaise séjourne, avec à sa tête le ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu, le gouvernement vient d’arracher l’accord de principe du FMI pour la conclusion d’un programme triennal. C’est probablement durant la première quinzaine du mois de novembre que le FMI dépêchera à Kinshasa ses experts du département Afrique pour apporter la dernière retouche à ce programme, qui ouvre grandement la voie au point d’achèvement à l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés. C’est en sa qualité de gouverneur auprès de la Banque mondiale et de vice-gouverneur du Fonds monétaire international que le ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu, a conduit la délégation congolaise aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, organisées du 20 au 22 octobre 2007 à Washington. Après le dernier passage à Kinshasa ( du 19 septembre au 3 octobre 2007) d’une équipe d’experts du FMI visant à mettre la dernière main sur le Programme suivi par les services du FMI, Washington constituait donc le dernier verrou à franchir dans la perspective de la conclusion d’un nouvel accord entre la RDC et cette institution financière internationale au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). En marge des sessions des Assemblées annuelles, la mission congolaise à Washington a eu des discussions avec des responsables de la Banque mondiale et ceux du FMI. Elle a également rencontré des partenaires au développement de la RDC. Des nouvelles en provenance de la capitale américaine font état d’une réelle avancée dans les négociations entre la partie congolaise et les services du FMI. C’est ce que confirment des sources proches du ministère des Finances qui annoncent l’arrivée à Kinshasa, dans la première quinzaine du mois de novembre 2007, d’une équipe restreinte du FMI pour mettre la dernière main sur le programme qui doit lier pendant les trois prochaines années le FMI et la RDC. Bonne nouvelle donc pour autant que lors de son dernier passage à Kinshasa, la délégation du FMI s’était réservée de tout commentaire sur l’éventualité de la conclusion d’un accord formel avec le gouvernement congolais. Une manière de dire que la prérogative sur une éventuelle poursuite des relations entre les deux parties devrait revenir à la direction générale. LE DENOUEMENT DE WASHINGTON La bataille a été certes rude, mais les résultats récoltés à Washington témoignent bien de l’ardeur que des experts de la RDC ont déployée pour convaincre les services du FMI de la volonté du gouvernement de renouer avec leur institution dans un cadre formel. La prouesse a bien évidemment un nom, c’est la troïka économique et financière du gouvernement, composée des ministres des Finances et du Budget ainsi que du gouverneur de la Banque centrale du Congo. Sur place à Washington, la délégation congolaise a réaffirmé la volonté du gouvernement de demeurer dans la voie de la mise en œuvre des politiques économiques et financières prudentes en vue du maintien de la stabilité macro-économique et de la relance d’un programme de réformes structurelles. La mise en œuvre du PSSF (Programme suivi par les services du Fonds monétaire international) a été globalement satisfaisante tout comme la plupart des objectifs macroéconomiques du programme sont restés inchangés. La croissance économique pour 2007 a été légèrement revue à la baisse à 6 %. La bonne performance des secteurs tertiaire et minier a été contre-balancée en partie par un ralentissement des activités manufacturières et de construction qui ont été affectées par des problèmes de pénurie de ciment et d’électricité. Le resserrement budgétaire entrepris par le nouveau gouvernement a permis de corriger les dérapages budgétaires observés à la fin de 2006 et au début de 2007. Cette politique a conduit à une stabilisation du franc congolais ainsi qu’à une baisse de l’inflation annuelle à 14 % à fin septembre. Les réserves internationales de la Banque centrale du Congo ont aussi connu une augmentation. De plus, les retards constatés à fin juin dans la mise en œuvre de plusieurs mesures structurelles ont été corrigés avec seulement une mesure restant à être mise en œuvre complètement. Il reste que le gouvernement doit, pour le nomment, aménager des garde-fous nécessaires pour éviter toute surchauffe du cadre macroéconomique. Comme toujours, c’est autour du déploiement d’un bon dispositif de gestion des finances publiques que se décidera la poursuite des relations entre le FMI et la RDC. Maintenant qu’un accord formel est en voie d’être signé, il s’avère plus qu’indispensable de s’abstenir, dans le camp gouvernemental, des pratiques qui mettent en cause l’équilibre macroéconomique encore fragile. A Washington, une bataille a été remportée mais, le plus dur est à venir. Même si les délégués du gouvernement ont pu obtenir à l’arrachée l’accord formel du FMI – en attendant le dernier réglage qui se fera à Kinshasa – il y a lieu de garder le cap vers la mise en œuvre des politiques économiques et financières prudentes et une relance des réformes structurelles. But : éviter que le nouveau programme triennal que se prépare à signer la RDC et les institutions de Bretton Woods ne connaisse pas le même sort que le Peg 1, arrêté en catastrophe en mars 2006. DES ECHANGES AVEC LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS Outre d’intenses discussions autour du Peg 2, Athanase Matenda a, tour à tour, rencontré la vice-présidente de la Banque mondiale, Mme Obiageli Ezekwesili, la directrice des opérations pour la RDC, Mme Judy O’Connor et l’équipe-pays au sujet des questions spécifiques. Au menu des échanges, la situation économique et financière, la situation sécuritaire, la visitation des contrats miniers, le portefeuille de la Banque mondiale en RDC, le processus de décentralisation et l’organisation du Groupe consultatif pour la RDC. Avec le FMI, le ministre des Finances a conféré respectivement avec le directeur adjoint John Lipsky, le directeur du département Afrique, M. Abdoulaye Bio-Chane et les différents responsables de l’équipe-pays. Les échanges ont porté, entre autres, sur la finalisation du mémorandum de la dernière mission et l’examen du Budget préfiguré pour l’exercice 2008 ainsi que, les éventuelles implications financières de la décentralisation. Athanase Matenda Kyelu a également rencontré les partenaires au développement de la RDC. Il s’agit notamment du président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, des responsables de la Banque européenne d’investissement avec lesquels le ministre des Finances a évoqué les dossiers du rééchelonnement de la dette de la Gecamines, du financement du projet minier Tenke Fungurume et de la deuxième ligne Inga-Kinshasa. Des entretiens avec la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), il ressort que cette dernière est disposée à accroître et diversifier son portefeuille en RDC qui est actuellement de 40 millions Usd, principalement affectés aux projets d’adduction d’eau potable. L’argentier national a également eu langue avec le vice-président de la Société financière internationale (SFI), Michael U. Klein au sujet du climat des affaires en RDC. La réhabilitation de l’aéroport international de N’Djili a été également évoquée. La SFI prévoit d’ailleurs d’organiser le 28 novembre prochain à Paris, en marge des assises du Groupe consultatif, une journée dédiée au secteur privé. La FEC et le patronat français (MEDEF) seront associés à cette rencontre d’importance indéniable pour la RDC.
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