RDC: cinq militaires insurgés se rendent pour intégrer l'armée
uatre officiers et un sous-officier insurgés se sont rendus ces derniers jours à la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) au Nord-Kivu (est) et ont été envoyés fin décembre en formation pour intégrer l'armée, a-t-on appris jeudi auprès de l'ONU.
Cette région est depuis août 2007 le théâtre d'affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) - qui y ont massé près de 25.000 hommes - et des troupes ralliées au général déchu Laurent Nkunda, estimées à environ 4.000 hommes.
"Un de ses colonels s'est présenté avec son épouse, elle aussi officier au grade de major, à la base opérationnelle mobile de Kitchanga et tous ont été envoyés au brassage le 26 décembre", a-t-il ajouté.
"De même, deux autres officiers et un sous-officier se sont rendus à la Monuc le 21 décembre et suivront le même processus d'intégration à l'issue des formalités préliminaires de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)", a-t-il poursuivi.
Selon les autorités militaires du Nord-Kivu, plus d'un millier d'éléments nkundistes se sont déjà rendus et la Monuc affirme avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour les combattants qui souhaitent se rendre.
Tutsi congolais, Nkunda se pose en protecteur de sa communauté et réclame la neutralisation des rebelles hutus rwandais basés en RDC - dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre les Tutsis. Il exige aussi le retour de quelque 46.000 Tutsis congolais réfugiés depuis des années dans les pays voisins.
En vue de permettre le déroulement à partir du 6 janvier d'une conférence sur la paix et la sécurité dans les provinces troublées du Nord et du Sud-Kivu, des bataillons FARDC ont été déployés dans la région en vue de renforcer la sécurité.
Cette conférence prévue à Goma, capitale du Nord-Kivu, abordera notamment les problèmes posés par la présence de groupes armés locaux et étrangers, la surveillance des frontières, le trafic illicite de minerais ainsi que la prolifération des armes dans la région.
Elle réunira plus de 500 personnes, députés, membres de la société civile, militaires et représentants des différentes communautés ethniques du Nord et du Sud-Kivu. Tous les chefs des groupes armés congolais opérant dans la région devraient également y participer.