RDCongo : retrait d'un groupe armé du suivi d'un accord de paix au Kivu
Les Maï-Maï, l'un des groupes armés opérant au Nord et au Sud-Kivu (Est de la RDCongo), ont suspendu le mercredi 30 janvier leur participation aux travaux de la mise en place de la commission technique et de suivi de l'acte d'engagement signé le 23 janvier entre les représentants des groupes armés et les mouvements politico-militaires opérant au Nord et au Sud Kivu en présence du président Joseph Kabila.
Le porte-parole des Maï-Maï, Bitaki Didier, qui s'exprimait à la radio Top Congo, a fait savoir que le gouvernement n'a pas respecté son engagement. Car, au lendemain de la signature de cet accord, a-t-il ajouté, ils sont tous partis sans laisser quelqu'un de crédible pour superviser le suivi de cet engagement.
Pour M. Bitaki, le général Didier Etumba qui dirige le comité ad hoc chargé d'établir la commission technique mixte sur la paix et la sécurité est un militaire qui n'a pas pris part à cette conférence et qui ne maîtrise pas les ficelles des engagements pris par les différents groupes armés.
Depuis le même jour des affrontements ont repris entre les différents groupes armés dans le territoire de Masisi, dans le Nord Kivu. Dans son point de presse de mercredi dernier, le porte- parole de la MONUC, Kemal Saïki, a indiqué que ces affrontements sont le fait de l'impatience des groupes armés en attendant que des mesures de confiance soient établies .
La conférence sur la paix, la sécurité et le développement du Nord et du Sud Kivu tenue du 14 au 23 janvier à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, avait abouti le 23 janvier dernier à un engagement par lequel les groupes armés locaux ont promis de cesser totalement et immédiatement les hostilités sur toute l'étendue des provinces du Nord et du Sud Kivu et qu'une commission technique mixte Paix et Sécurité, sous la facilitation de la communauté internationale, sera instituée par le gouvernement pour examiner et finaliser le respect et l'application du présent acte.
Selon ce document, les parties concernées s'engageaient à donner un ordre formel par écrit de cessation des hostilités à leurs troupes respectives avec copie à la MONUC (Mission des Nations Unies en RDCongo), à la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) et à la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale).