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VIGILANCE RDC
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6 février 2008

RDC : Non le Président Kabila n'a pas été victime d'un attentat

Le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a qualifié hier mardi à Kinshasa de « vaste complot ourdi contre le chef de l’Etat et les institutions de la République » la rumeur faisant état de la « mort » du chef de l’Etat. « C’est une rumeur des plus folles, sinon affolantes qui a jeté l’émoi au sein de la population. Rien n’est arrivé au chef de l’Etat. Il est en parfait état », a annoncé le professeur Evariste Boshab aux membres des comités de base du PPRD réunis au siège du parti à Gombe. Mais, que cache cette vaste campagne d’intoxication, au moment où le pays est engagé dans la réalisation du programme du gouvernement après des élections voulues démocratiques et mettant fin à une longue période de non Etat ?

En fin de semaine dernière, la radio-trottoir a radoté sur un « attentat » dont aurait été l’objet le président de la République, sans en déterminer le lieu et la date. En réaction à cette rumeur, le secrétaire général du PPRD a laissé entendre qu’il s’agirait d’une « une rumeur des plus folles, sinon affolantes qui a jeté l’émoi au sein de la population ». Evariste Boshab s’est voulu rassurant hier mardi face aux comités de base de son parti et à la presse : « Rien n’est arrivé au chef de l’Etat. Il est en parfait état ».

Selon lui, la folle rumeur ne peut être interprétée autrement que comme un « vaste complot ourdi contre le chef de l’Etat et les institutions de la République ». « On projette la mort du chef de l’Etat », a-t-il insisté ajoutant que ce n’était pas la première fois qu’on s’applique à cet exercice et que l’actuelle rumeur n’aura pas été la dernière. D’où son appel à la vigilance.

Evariste Boshab est d’avis que, puisqu’on n’est pas parvenu à éliminer Joseph Kabila, l’on recourt à la rumeur avec l’intention de faire échec au programme du gouvernement. Il a, toutefois, indiqué que le PPRD ne croyait pas à la radio-trottoir, tant il est vrai que personne n’accepte d’assumer la paternité d’une rumeur.

Le secrétaire général du PPRD a aussi estimé que la rumeur pouvait trouver sa justification dans un système autoritaire et non démocratique, où les informations peuvent être recueillies auprès des institutions établies. Aussi a-t-il appelé les militants de son parti à s’armer moralement pour faire face à la rumeur, résister à l’intoxication et à défendre les institutions démocratiques. Recommandation : procéder chaque jour à l’analyse des faits et résister aux ennemis de la démocratie.

Il a rappelé qu’au terme d’ un processus électoral difficile c’est sur Joseph Kabila que le peuple congolais a jeté son dévolu au suffrage universel. Dès lors, a-t-il déclaré, le pays est entré dans un système démocratique établi par la Constitution « votée par tous ».

PROTEGER LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE

La réaction du secrétaire général du PPRD fait suite à celle de l’Hôtel de ville de Kinshasa qui, dans un communiqué officiel rendu public le 1er février dernier, a constaté que des personnes mal intentionnées s’évertuaient à propager de folles rumeurs dans le but de créer une psychose au sein de la population.

Cette accusation va dans le même sens que celle d’Evariste Boshab. Au cours de son intervention d’hier mardi, le secrétaire général du PPRD a indiqué que la démarche des colporteurs de la folle rumeur viserait à créer la panique au sein de la population afin d’ accéder au pouvoir par la force, cela en créant le chaos et en amenant le pays à la désobéissance civile.

Quand bien même il ne serait pas établi que l’on pourrait mettre un terme à une rumeur en y répondant, il y a lieu de s’interroger sur les conséquences de la survenance d’un nouveau putsch en RDC. Que gagnerait le peuple congolais aujourd’hui en s’engageant ou en se laissant entraîner dans un nouveau cycle de violence ? C’est la question que se posent des observateurs avertis qui rappelent que l’histoire du pays , récente tout comme ancienne, démontre que le peuple a toujours été floué dans ce genre d’aventure. Le règne autocratique est révolu. Le pouvoir se prend désormais par le suffrage universel et non par les armes.

La violence, tous le reconnaissent, n’a apporté que désolation du fait de la destruction du tissu économique et du capital humain. Avec à la clé la disparition des leaders sur qui se fondaient les espoirs du peuple. Lumumba, Mulele, Kabila (père) et les autres devraient interpeller ceux qui aspirent au pouvoir à l’ère de la démocratisation.

La Constitution de la 3ème république a été adoptée, les élections ont eu lieu, les institutions de la république et leurs animateurs installés, il n’est plus question de faire marche arrière, en prenant le risque de compromettre le chemin parcouru. Le moment est à la reconstruction du pays et à la répartition équitable des revenus. La guerre, la violence détruit.

Le dialogue est de mise. Il peut régler tout conflit, quel qu’il soit. La marche des pays comme le Tchad, le Kenya et le Soudan est estompée. Ce n’est pas un point d’honneur pour l’Afrique. Nous devons en tirer des leçons.

Source / Le Potentiel

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