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VIGILANCE RDC
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19 mars 2008

Interpellation de Gizenga : l’ AMP menacée

parlement

Les signes avant - coureurs d’une session parlementaire fertile en rebondissements politiques sont là. Le premier écho vient de l’ Assemblée nationale avec en exergue la motion d’interpellation initiée par un député de l’ Opposition. Inscrite à l’ordre du jour de la présente session de l’Assemblée nationale, cette motion soulève déjà des vagues tant au sein de la majorité que de l’Opposition.

Le Bureau de l’Assemblé nationale s’est déjà mis au travail. C’est ainsi qu’il a tenu la première réunion de la Conférence des présidents des commissions pour se mettre d’accord sur les points à inscrire à l’ordre du jour avant de les proposer à la plénière de l’ Assemblée nationale.

Dans son compte rendu à la presse, le rapporteur général de l’ Assemblée nationale, Grégoire Katende wa Ndaya, a relevé que lors de cette conférence, l’ ordre du jour de la session a été proposé. Mais il faudra attendre que la plénière puisse en décider d’une manière souveraine pour que les points soient inscrits dans le calendrier de la session. Toutefois, dans les propositions qui ont été faites, l’ interpellation du Premier ministre, Antoine Gizenga Fundji, et le projet de loi relatif à l’ amnistie figurent parmi les projets de points retenus à la proposition de l’ ordre du jour.

L’interpellation, selon des sources dignes de foi, a été initiée par un député national de l’Opposition. On ignore encore les termes exacts de cette motion d’interpellation. Mais il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’elle pourrait être liée à la loi financière exercice 2008 ainsi qu’au bilan de la première année du gouvernement au regard de l’exécution du programme 2007 et surtout les actions menées en ce premier trimestre du programme 2008. Mais également le dossier BDK et la sécurité à l’Est.

Rentré des vacances parlementaires, l’auteur de la motion n’ a pas manqué d’évoquer la situation générale du pays. Comme pour dire que le « Gouvernement sera accueilli à chaud » au lendemain de l’ouverture de cette rentrée parlementaire.

L’AMP MENACEE

Qu’à cela ne tienne. Cette initiative est conforme à l’article 138 de la Constitution qui stipule : « Sans préjudice des autres dispositions de la présente Constitution, le moyens d’information et de contrôle de l’ Assemblée nationale ou du Sénat, sur le Gouvernement, les entreprises publiques, les établissements et services publics sont :

a)la question orale ou écrite avec ou sans débat non suivi de vote ;

b)la question d’actualité ;

c)l’interpellation ;

d)la commission d’enquête ;

e)l’audition par les Commissions. Ces moyens de contrôle s’exercent dans les conditions déterminées par le Règlement intérieur de chacune des Chambres et donnent lieu, le cas échéant, à la motion de défiance ou de censure conformément aux articles 146 et 147 de la présente Constitution ».

Mais qu’adviendra-t-il si le Premier ministre était désapprouvé ? De prime abord, la majorité prendrait un coup sérieux et risque de voler en éclats. Ce qui conduirait à la reconstitution d’une nouvelle majorité si le PALU se retirait de la plate-forme. Il y a là le risque d’une « crise » au sein de l’ AMP pour autant que le PALU se sentirait trahi. Il interpréterait cette démarche comme celle initiée par son propre clan dans le but de se débarrasser de son leader accusé déjà dans les mêmes milieux d’immobilisme. Il n’est pas exclu, devant cette hypothèse d’envisager l’organisation des élections législatives anticipées pour une nouvelle majorité, et, bien sûr, une nouvelle opposition.

L’OPPOSITION DIVISEE

Par ailleurs, il nous revient des sources concordantes que cette démarche du député de l’opposition n’aurait pas rencontré l’ unanimité au sein de l’ Opposition. Plusieurs chefs de groupes parlementaires de cette plate-forme, particulièrement l’ UN ( Union pour la Nation) ont souhaité vivement que la motion soit d’abord débattue au sein de l’ Opposition, enrichie avant qu’elle ne soit soumise à la Conférence des présidents de groupes parlementaires.

Malheureusement, cette procédure n’aurait pas été respectée et l’ auteur a déposé sa motion, unilatéralement, au bureau de l’ Assemblée nationale. Certainement fort de sa qualité de président d’une des commissions importantes de l’Assemblée nationale. Bon nombre de ses collègues ont désapprouvé cette attitude qualifiée de cavalière, alors que pour la cohésion de la plate-forme, cette motion devrait être discutée au préalable par les chefs de groupes parlementaires de l’Opposition.

Dans leurs réactions, certains députés estiment que ce n’est le fait de déposer la motion d’interpellation qui importe, mais bien la suite. En effet, il faudra toujours s’attendre à ce que le Gouvernement se défende bec et ongle sur les griefs qui lui seront reprochés.

Si le Premier ministre arrive à s’en sortir de la plénière, tant mieux. Ce qui est d’ailleurs de bonne guerre démocratique, il aura prouvé qu’il assume pleinement ses responsabilités. Mais s’il s’avère que ses réponses ne convainquent pas, fatalement, il faudra déposer la motion de défiance ou de censure selon les dispositions réglementaires. Pour certains députés de l’Opposition, il leur reviendra de proposer des alternatives face à l’attitude qu’adoptera la majorité, Alliance de la majorité parlementaire, AMP.

Car, selon toujours certains milieux de l’ Opposition, le fait que cette motion n’ait pas été discutée, analysée au sein de leur groupe, l’ Opposition risque de jouer le jeu de l’ AMP.. L’Opposition est également menacée, au risque d’être atomisée. Affaire à suivre.

Source : Le Potentiel /RDC

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