Le gouvernement demande à la Monuc d’imposer la paix au Nord-Kivu
Au cours d’un point de presse animé, hier lundi 8 septembre à Goma, le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité, Denis Kalume Numbi, à la tête d’une délégation officielle devant évaluer la situation sécuritaire dans cette partie de la RDC, a déclaré : «Le gouvernement congolais a demandé à la Monuc d’imposer la paix au Nord-Kivu par l’application du chapitre 7 de la Charte des Nations unies ».
D’entrée de jeu, le ministre d’Etat Kalume Numbi entouré du ministre de la Défense, Chikez Diemu, et du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a commencé par condamner la violation du processus du Programme Amani par le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), mouvement politico-militaire de Laurent Nkunda. Puis, il a estimé que le gouvernement de la RDC ne devrait pas être mis sur le même pied d’égalité que le CNDP sur le terrain, par la Communauté internationale. A cet effet, Denis Kalume a demandé à la Monuc d’appliquer, sans tarder, le chapitre 7 face à Laurent Nkunda.
Le ministre d’Etat de l’Intérieur a affirmé, toutefois, croire encore à une paix sans arme au Nord-Kivu. Avant de noter qu’il a accordé une «dernière chance » à Laurent Nkunda, pour se désengager de toutes les positions prises sur les forces gouvernementales.
APPEL A L’ORDRE
Denis Kalume a, ensuite, invité le leader du Congrès national pour la défense du peuple à revenir au sein du Programme Amani dont il a séché les travaux depuis la reprise des affrontements à Rutshuru et à Masisi, le 28 août 2008. Au-delà d’un délai qu’il n’a pas déterminé, Denis Kalume Numbi a promis, sur un ton ferme, que « le gouvernement va prendre ses responsabilités ».
A la question de savoir si les forces gouvernementales ont des moyens nécessaires pour ne pas connaître les déboires de novembre et décembre 2007 à Mushaki, le ministre de la Défense, Chikez Diemu, a invité lui aussi, sur un ton ferme et menaçant, les journalistes à faire confiance aux Forces gouvernementales.
Pour rappel, les combats entre FARDC et CNDP ont repris le week-end dernier dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Ces affrontements ont occasionné, une fois de plus, le déplacement des populations civiles vers les localités les plus sécurisantes de la province. Une situation qui alourdi davantage la charge du gouvernement et des Organisations humanitaires déjà confrontés au problème relatif à la survie de nombreuses familles de déplacés.
Comme évoquer dans nos livraisons antérieures, la reprise des combats au Nord-Kivu est une atteinte grave au processus de paix signé, le 23 janvier dernier à Goma par tous les groupes armés et les délégués du gouvernement et ce, en présence de la communauté internationale.
Source : Radio okapi/Kinshasa