Le gouvernement dénonce une nouvelle attaque du CNDP contre le camp militaire de Rumangabo
Le gouvernement congolais dénonce une nouvelle attaque du CNDP, dimanche, contre le camp militaire de Rumangabo au Nord-Kivu avec la participation active de deux bataillons étrangers.
Dans un communiqué lu devant la presse par le ministre de l’Intérieur, sécurité et décentralisation, Denis Kalume Numbi, le gouvernement exige de la communauté internationale, face à cette situation, que des mesures de contrainte directe soient prises à l’encontre des ennemis de la paix et que toutes les positions militaires du CNDP soient démantelées.
Le gouvernement appelle enfin à la mobilisation générale et à la préservation de la cohésion nationale.
« Il nous faut préserver la cohésion nationale et joindre nos efforts à ceux de nos forces armées et de la MONUC, en vue d’un retour rapide et définitif de la paix dans la sous-région », conclut le gouvernement.
Ci-après, le texte intégral de cet important communiqué du gouvernement congolais
« Ce dimanche, 26 octobre 2008, le CNDP a de nouveau attaqué le camp militaire de Rumangabo, les agglomérations de Katale et Kelengera et la cité de Rugari, en violation flagrante des actes d’engagements de Goma.Deux bataillons étrangers ont activement pris part à cette attaque.
Le CNDP s’est ainsi à nouveau tristement illustré. Il sert de relai aux forces d’agression. Il n’a d’égards ni pour les engagements pris, ni pour les résolutions du Conseil de Sécurité, ni encore moins pour les souffrances que subissent nos populations des territoires de Masisi et de Rutshuru.
Le gouvernement de la RDC rappelle que, soucieux de la paix dans la sous-région, il a mis sur pied le Programme Amani et pris, dans le cadre du Communiqué de Naïrobi, des dispositions pour convaincre, si nécessaire contraindre, les FDLR à un rapatriement au Rwanda.
Pour le gouvernement, le programme Amani reste et demeure le seul cadre de règlement de la problématique des groupes armés du Kivu, en vue de la sécurisation de toutes les communautés.
La République Démocratique du Congo exige, donc, de la Communauté internationale que des mesures de contrainte directe soient prises à l’encontre des ennemis de la paix et que toutes les positions militaires du CNDP soient démantelées.
Le gouvernement, conformément aux engagements pris, a jusqu’ici scrupuleusement respecté le plan de désengagement, mais il n’acceptera pas de laisser sans défense les populations congolaises face aux actes ignobles d’un groupe armé qui s’est retiré du programme Amani et qui défie l’ensemble du peuple congolais et la communauté internationale.
La guerre en cours est voulue par les forces du mal pour compromettre le processus démocratique, fragiliser l’unité du pays et porter à son comble la catastrophe humanitaire dans la région.
L’heure est donc à la mobilisation générale. Il nous faut préserver la cohésion nationale et joindre nos efforts à ceux de nos forces armées et de la MONUC, en vue d’un retour rapide et définitif de la paix dans la sous-région.
Fait à Kinshasa, le 26 octobre 2008 ».
Source : ACP/Kinshasa