Kivu : montée de tension
A Nairobi, le sommet international sur le conflit dans l'est du Congo a appelé à un cessez-le-feu immédiat des groupes armés du Nord-Kivu. Pendant ce temps les combats se rapprochent de Goma. Et la MONUC est remise en question. Ecoutez sur place, Maryse Jacob, notre envoyée spéciale et Sylvie Van Den Winenberg, porte-parole de la MONUC à Goma.
Le sommet, qui réunit les chefs d'état de la région, et auquel participe le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a appelé à la création d'un corridor humanitaire. Mais sur le terrain, la situation est toujours très confuse. Des combats ont repris à 7 km à peine de Goma, dans la ville de Kibati. Ce qui veut dire que les troupes rebelles de Laurent Nkunda et l'armée gouvernementale congolaise se font presque face sur la ligne de front. Les camps de Kibati, qui abritaient des milliers de déplacés, se sont vidés, et les gens, paniqués, se sont enfuis vers Goma. Les agences humanitaires ont dû interrompre leurs distributions d'aide. Maryse Jacob, notre envoyée spéciale à Goma fait le point sur place dans le reportage ci-dessus.
Au même moment la MONUC, la force de maintien de la paix des Nations Unies au Congo, est pointée du doigt pour son impuissance à défendre les civils. Mercredi, un massacre de civils s'est produit dans la localité de kiwanja, et la Monuc n'est pas intervenue. Selon la porte-parole de la MONUC à Goma, les Nations Unies n'ont tout simplement pas les moyens humains de contrôler la situation, c'est ce qu'elle explique ci-dessus par téléphone à Françoise Wallemacq.