L’opération conjointe Fardc–Fpr relative à la traque des Fdlr se déroule dans des conditions optimales prenant en compte la protection de la population civile même si l’avancée des troupes provoque la panique auprès de certains civils craignant les éventuelles représailles des rebelles rwandais.

Le compte à rebours a déjà commencé sur le théâtre des opérations ; un des chefs rebelles rwandais, le général rebelle Sylvestre Mudachumura, est entre la vie et la mort. Déclenchée en catimini, le 20 janvier dernier juste après l’entrée des troupes rwandaises par les petits postes frontaliers de Kibati et Kibumba, dans le Nord-Kivu, l’opération militaire conjointe Fardc–Fpr continue son bonhomme de chemin.

Dans les salons feutrés de Kinshasa où l’on est loin des tirs et de manœuvres militaires, c’est-à-dire du théâtre de l’opération, les commentaires vont bon train.
Quant à l’opinion, elle reste collée à l’évolution de la situation à cause d’une certaine agitation entretenue par les politiciens de tout poil autour du délai du retour des éléments venus de l’autre côté de la frontière. Bien que leur présence soit justifiée par un accord signé par les deux gouvernements, il se trouve des gens qui tiennent à tout prix à entrer en possession de leur copie à eux à la maison comme si c’était une matière qui se traite sur la voie publique alors que cela relève du domaine de secret de défense.

Heureusement que la psychose créée par la prétendue « crise institutionnelle » qui était suspendue sur les lèvres des gens commence à se dissiper. Depuis le déclenchement de cette opération, la tenue de plusieurs conciliabules au niveau de la famille politique présidentielle et le dernier point de presse du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, plusieurs zones d’ombre ont été éclairées sans omettre des masques qui sont tombés…

Sur le terrain, on signale une avancée des troupes de deux armées dont la mission consiste à opérer le ratissage des éléments des Fdlr et Interahamwe éparpillés tant au Nord-Kivu qu’au Sud-Kivu.

Durant les dernières quarante-huit heures, les forces armées congolaises et rwandaises ont encore progressé dans leur avancée vers quelques fiefs où logeaient jusqu’ici des rebelles hutu rwandais dans la zone de Rutshuru, au Sud-Est de Goma. La présence des troupes rwandaises a, à plus d’un titre, un caractère dissuasif qui influe fortement sur le moral de l’ennemi qui se démobilise déjà avant le dernier coup d’estocade.

Source : la République