Ces jours-ci, le quartier Kindele dans la commune de Mont-Ngafula est confronté  à plusieurs difficultés, dont notamment la pénurie d’eau potable et les têtes d’érosions qui menacent certaines maisons du coin. La situation la plus alarmante est celle de l’eau qui ne coule plus des robinets. Cette situation est due aux travaux qui sont effectués au niveau de la station de la Regideso.

L’entreprise en question aurait prévenu les habitants de cette municipalité qu’il devrait y avoir des perturbations à cause du déroulement desdits travaux. Raison qui n’est pas partagée par les habitants de ce quartier. Selon eux, dans cette démarche il y a une volonté délibérée de ne pas alimenter ce quartier qui pourtant, éprouve plusieurs problèmes d’environnement. Un habitant se lamente : «Les travaux ont duré près de deux semaines, comment la population peut-elle se procurer de l’eau ? D’autres quartiers de cette commune voient déjà l’eau couler dans leurs robinets. N’est-ce pas là une injustice sociale ?»

Et il ajoute qu’il est regrettable de constater que Kinshasa, siège des institutions de la République démocratique du Congo, soit loin d’être urbanisée dans son ensemble. Hormis la pénurie d’eau, les têtes d’érosions menacent certaines maisons à Kindele. Il n’y a pas que ce quartier qui est frappé par cette situation, mais aussi plusieurs autres de la même commune.

Calvaire…

Face à cette pénurie, les habitants de Kindele sont obligés d’aller puiser l’eau des puits qu’on appelle «Mayi ya mabulu». D’autres, par contre, vont chercher de l’eau jusqu’au rond-point Ngaba. C’est un véritable calvaire pour les mamans et les filles qui se voient obligées chaque matin, de parcourir de longues distances à la recherche de l’eau. « Pour avoir de l’eau, nous nous réveillons aux alentours de 4h00’’ du matin, pendant que tout le monde dort. Souvent, on trouve une longue file d’attente. Et on est incertain si on puisera ou on ne puisera pas», a affirmé une maman interrogée sur cette situation.

Il sied de noter que cette eau de puits contient beaucoup de microorganismes. Et ces microbes sont néfastes pour la santé des populations.

Source : le POtentiel/Kinshasa