Assemblée nationale : Lisanga Bonganga porte plainte contre l’AMP pour violation de la constitution
Le président de la Convention chrétienne pour la démocratie, CCD, et député national Jean-Pierre Lisanga Bonganga exige la dissolution de l’AMP (Alliance pour la majorité présidentielle). Dans une déclaration faite à la presse mercredi au Palais du peuple, le président de la CCD affirme avoir déjà saisi son avocat conseil pour déposer une plainte à la Cour suprême de justice contre l’AMP. La CDD reproche à la famille politique du président Joseph Kabila ce qu’elle qualifie de "violations graves" de la constitution, de "forcer" les membres du bureau de l’Assemblée nationale à la démission
Le député Lisanga Bonganga motive sa démarche par les démissions auxquelles l’AMP contraint les membres du bureau de l’Assemblée nationale. Selon lui, l’AMP a violé la constitution et doit être dissoute : « La CCD annonce à l’opinion tant nationale qu’internationale, que d’ors et déjà, notre parti a saisi notre conseil pour déposer une plainte à la Cour suprême de la justice pour violation grave et répétée de la constitution par l’AMP »
Face à ce que le MLC ( Mouvement de la Libération du Congo, parti du sénateur Jean-Pierre Bemba) qualifie de désordre entre le PPRD et l’AMP, il faut attendre la rentrée parlementaire du 16 mars prochain pour trancher. Néanmoins, le secrétaire général de ce parti affirme que le MLC prend acte de la déclaration de l’honorable Lisanga. « Si l’honorable Lisanga a fait une déclaration, nous prenons acte de cette déclaration. Bien entendu, il y a une rentrée parlementaire le 15 ou le 16 mars prochain. Le MLC prendra toutes ses responsabilités », a souligné François Mwamba.
Du côté de l’AMP, on affiche la sérénité. Selon le secrétaire exécutif de cette plate-forme politique, Lisanga n’est pas à sa première aventure. Il encourage ce député à aller jusqu’à la fin de sa logique. «J’ai plutôt comme impression qu’ il le fait pas pour la consommation dans l’opinion parce que ce n’est pas la première fois qu’il menace d’aller en justice, mais j’aimerais bien le voir armé. Et j’attends l’assignation pour comparaître au nom de l’AMP, a déclaré Koyagialo Gbasete Geremgbo. Gilbert Kiakwama de la Convention des Démocrates chrétiens, parle, pour sa part, de la surenchère politique.
Source : Okapi