195,5 millions USD accordés à Kinshasa

En raison de la crise financière internationale, les comptes extérieurs de la RDC se trouvent dans le rouge. Les réserves internationales de change de la Banque centrale du Congo (BCC) ont atteint un niveau historiquement bas fin 2008, suite à la chute des recettes d'exportations (mines, pétrole,...), menaçant la capacité du pays à financer ses importations.

Ainsi, le gouvernement et la Banque centrale du Congo comptent sur les flux attendus de l'extérieur pour renforcer les réserves internationales de change de la BCC et faire face aux conséquences de la crise. Ainsi, une bonne nouvelle pour la RDC est tombée ce jeudi 12 mars, avec l'octroi de 195,5 millions de dollars US à la RDC par le Fonds monétaire international (FMI).

Selon l'agence Reuters et de sources concordantes à Kinshasa, le Conseil d'administration du FMI vient d'accorder ce jeudi 12 mars à la RDC ce financement, au titre de Facilité contre les chocs exogènes (FCE). Cette Facilité du FMI est destinée à apporter un soutien financier aux Etats frappés par les conséquences de l'effondrement des marchés financiers et boursiers. Au fait, à Kinshasa, pour des raisons évidentes, la troïka financière (ministères Finances et Budget, ainsi que la BCC) attendait impatiemment cette annonce qui devait intervenir fin février 2009.

Mieux vaut tard que jamais, cette assistance financière du FMI pourrait permettre à la RDC de renforcer le niveau des réserves internationales de change. D'autant plus que la dernière mission du FMI à Kinshasa en décembre 2008, avait fait part de ses craintes de voir le pays atteindre en 2009 le niveau zéro des réserves internationales de change. C'est du reste cette sombre perspective qui a poussé le FMI à envisager une assistance au titre de FCE en faveur de la RDC. Et ce quand bien même le pays ne serait pas en programme formel avec le FMI, crise financière oblige à assister la RDC, pays à faible revenu et à économie très fragile.

Dans la foulée de 100 millions US octroyés par la BM

Poussée par la même motivation, à savoir : soutenir la RDC afin de limiter l'impact de la crise financière internationale, la Banque mondiale vient dernièrement d'accorder 100 millions USD à la RDC. Et ce au titre d'appui à la balance de paiement dans un contexte où la RDC fait face à la baisse de demande des métaux de base dans les pays industrialisés et à la chute des prix des produits miniers (cuivre, cobalt, zinc, diamant,...). Ce contexte international menace les emplois nouveaux et existants avec de licenciements massifs (économique, technique,...)

Craignant que la crise puisse aggraver la pauvreté des couches les plus pauvres en RDC , la Banque mondiale a accordé ces 100 millions affectés à des dépenses précises. Ce montant va, dit-on, financer les importations des produits de première nécessité, un mois de salaire des enseignants et six mois de facturation d'eau et électricité de l'Etat.

Par ailleurs, la RDC attend d'autres financements extérieurs pour contrer les effets de la crise. Selon les informations disponibles, la Banque africaine de développement (BAD) va accorder 50 millions USD à la RDC pour limiter l'impact de la crise économique mondiale en RDC.

L'impact négatif de la crise

Suite à la crise financière internationale, la RDC est frappée de plein fouet. Le secteur bancaire congolais encore épargné en 2008 commence à sentir les effets de cette crise. La baisse des activités minières s'est répercutée sur les activités de banque. Les mines sont durement touchées. Les projets d'investissements initiaux ou d'expansion viennent d'être retardés, arrêtés ou redimensionnés. Le secteur artisanal minier est aussi en difficulté suite à la baisse des prix de l'hétérogénéité, de la cassitérite, du coltan, du diamant ...

L'impact macro-économique de la crise en RDC va se traduire par une baisse du taux de croissance en 2009. Il est craint aussi une dépréciation de la valeur du Franc congolais et une inflation importée élevée. Cette situation va ronger le pouvoir d'achat de la population.

Les réserves internationales de change vont connaître une baisse drastique... Tout sera couronné par la baisse des recettes douanières et minières, de licence de PTT, ainsi que l'absence de pas de porté. Au-delà de l'assistance extérieure attendue, la RDC doit aussi peaufiner des stratégies appropriées pour faire face aux turbulences des marchés financiers et boursiers, suivies d'une crise économique