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VIGILANCE RDC
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16 mars 2009

Les députés AMP vont boycotter la plénière de ce lundi

KAMEREHLa session ordinaire du mois de mars à l'Assemblée nationale s'ouvre, en principe, ce lundi 16 mars 2009 sur fond de crise institutionnelle. Après la série de démissions des membres du bureau de l'Assemblée nationale, exceptés Vital Kamerhe et Egide Ngokoso, l'Alliance pour la majorité présidentielle, y compris le PPRD, vient de passer à la vitesse supérieure. Hier dimanche 15 mars, l'AMP a décidé de boycotter la séance d'ouverture solennelle de cette session, en signe de désaveu au président Vital Kamerhe.

Au terme d'une réunion de concertation réunissant les chefs des partis politiques, des députés nationaux,... une déclaration très sévère contre Vital Kamerhe a été adoptée, invitant celui-ci à démissionner de son poste. Signée par plusieurs députés, même ceux réputés proches de Kamerhe, cette déclaration est un désaveu pour le n°1 de l'Assemblée nationale. Pour exprimer ce désaveu, les députés AMP projettent de ne pas participer à la séance solennelle d'ouverture de la session de mars que Kamerhe va présider. Mieux, ils l'invitent à rendre le tablier. A défaut de le faire, ces députés AMP promettent de déclencher les mécanismes réglementaires ad hoc pour obtenir sa déchéance en bonne et due forme.

Avant de lever cette option, il y a eu un débat houleux et des mises au point de protagonistes qui ont pu obtenir le ralliement d'un grand nombre de députés à leur cause. A la fin, il s'est dégagé un consensus.

Des arguments contre

Pour enfoncer Vital Kamerhe, des intervenants à cette réunion ont présenté plusieurs arguments à caractère politique et juridique. Au point où nous en sommes, entre Vital Kamerhe et ses pourfendeurs, il y aura certainement un perdant. Une solution à l'amiable entre les deux camps farouchement opposés semble exclue au regard des positions prises de part et d'autre.

A cette occasion, l'AMP s'est dite choquée par les déclarations faites le 21 janvier dernier par Vital Kamerhe sur la radio onusienne sur les opérations militaires conjointes FARDC et Armée rwandaise contre les éléments de FDLR au Nord-Kivu. Ainsi, elle les désapprouve sans ambages et désavoue Vital Kamerhe. Et pour cause ?

De cette réunion de l'AMP, il ressort que le même 21 janvier dans la matinée le chef de l'Etat avait reçu Vital Kamerhe et l'a informé utilement du lancement des opérations conjointes RDC-Rwanda contre les FDLR, sources d'insécurité au Nord-Kivu. Et pourtant, le soir du même du 21 janvier le président de l'Assemblée nationale a soutenu ne pas avoir été informé de ces opérations sur les ondes de la radio onusienne. Une telle attitude parait inadmissible pour l'AMP et le PPRD. D'autant plus que, rapporte la déclaration de l'AMP, le président de l'Assemblée nationale a violé la déontologie et l'obligation de réserve et de neutralité liées à ses fonctions, sur une question aussi délicate et sensible.

Des déclarations de nature à troubler les esprits

Quand bien même Vital Kamerhe n'était pas personnellement d'accord avec ces opérations, il avait la possibilité d'user des mécanismes parlementaires prévus. Et non faire des déclarations de nature à troubler les esprits et à semer la confusion sur une question aussi délicate, souligne la déclaration de l'AMP. En le faisant, il a manqué de loyauté et de solidarité à l'autorité morale de sa famille politique dans une action aussi importante pour le retour de la paix au Kivu.

A cette occasion, l'AMP a expliqué l'historique des opérations conjointes FARDC-Armée rwandaise. Il a été dit que le 8 décembre 2008 la RDC et d'autres Etats de la région parmi lesquels le Rwanda, ont signé un pacte pour la stabilité, la paix et le développement dans les Grands Lacs. A en croire l'AMP, l'article 5 de ce pacte signé par le président Joseph Kabila et ratifié par le Parlement, prévoit que les Etats membres mènent des actions conjointes pour rétablir la paix. Allant dans le même sens, les recommandations de l'Assemblée nationale au gouvernement avaient en son temps opté pour une normalisation des relations avec le Rwanda et des actions conjointes pour la restauration de la paix et la stabilité au Kivu.

A propos de la pétition exigeant une session extraordinaire à l'Assemblée nationale sur les opérations conjointes, l'AMP a reconnu que des députés peuvent user de leur liberté pour exiger des explications du gouvernement. Toutefois, il a été dit à cette réunion de la majorité présidentielle que ces opérations militaires entraient dans les prérogatives constitutionnelles du gouvernement.

Cela étant, il est clair qu'un climat malsain règne entre le président de l'Assemblée nationale d'une part et l'institution présidence de la République d'autre part. Dans cette crise institutionnelle, une bonne partie des députés de la majorité choisi le camp du président. Mais, il existe aussi un camp pro Kamerhe au sein de l'AMP qui ne donne pas de la voix. Dans l'opposition Kamerhe peut aussi trouver des appuis. Au-delà, il va falloir reconstituer le bureau de l'Assemblée nationale. Certains disent déjà que les hommes passent, mais les institutions demeurent. L'AMP a juré d'avoir la peau de Kamerhe par tous les moyens. Celui-ci lui tient encore tête. Le bras de fer prendra combien de temps ? Seul Dieu le sait. Il va falloir éviter une impasse pour le pays.

En attendant, l'opinion aimerait aussi entendre la version de Kamerhe.

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Commentaires
E
pour avoir la carte de l'AMP que faire?<br /> je suis resident à la HOLLANDE
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