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VIGILANCE RDC
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26 mars 2009

Mission résidente de la Banque mondiale à Kinshasa

FMILe représentant de la SFI échange avec des femmes entrepreneurs

Dans le cadre du mois de la femme, la mission résidente de la Banque mondiale à Kinshasa a servi de cadre à une rencontre entre le représentant résident de la Société financière internationale (SFI) et une délégation des femmes entrepreneurs congolaises. La création des opportunités d'affaires pour les businesswomen, l'initiative pour promouvoir le Gender dans l'entreprenariat, la création d'un partenariat entre la mission résidente de la SFI et les femmes entrepreneurs de la RDC,… autant des préoccupations soulevées lors de cet échange organisé ce mercredi 25 mars 2009.

A terme, la SFI va travailler avec deux banques qui vont apporter des financements aux entrepreneurs femmes. Les négociations entre la SFI et ces banques pour mettre en œuvre un programme de soutien aux femmes d'affaires, sont déjà très avancées. Elles pourront être conclues dans un avenir proche, a promis Adamou Labara, représentant résident de la SFI.

Il s'agit d'un programme visant à soutenir le genre dans les milieux d'affaires. L'inscription du Gender dans l'agenda de la SFI est consécutive au fait qu'il est observé une certaine féminisation de la pauvreté. Celle-ci est la conséquence directe des injustices et inégalités pour l'accès des femmes aux opportunités d'affaires à travers le monde.

SFI : stratégie axée autour de 3 piliers

Filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé, la SFI a une stratégie pour la RDC axée sur trois piliers. Il s'agit de la recherche proactive des investissements, de l'assistance pour l'amélioration du climat des affaires et de l'appui aux Pme. Ainsi, dira Adamou Labara, le programme initiative pour promouvoir l'entreprenariat féminin s'inscrit dans le cadre du volet appui aux Pme.

Au cours de cette rencontre, Adamou Labara et son équipe ont présenté aux femmes présentes le programme en question. C'est un programme lancé par la SFI en 2004 après avoir constaté que plusieurs projets d'investissements n'avaient pas un volet genre. Ce programme poursuit deux objectifs, à savoir : accroître l'accès aux financements pour les femmes entrepreneurs en travaillant avec des institutions financières et revoir les règles qui peuvent empêcher aux femmes entrepreneurs d'accroître leurs activités.

La première phase du programme a été lancée au Nigeria en 2004 où la SFI a noué un partenariat avec une banque qui ne prête qu'aux femmes d'affaires. L'investissement du départ du programme a été de 15 millions de dollars US. Aujourd'hui, le programme compte 33,6millions d'emprunts aux femmes. Et Access Bank agit aussi comme conseiller aux femmes clientes en Ouganda, en Tanzanie,... Pour mieux faire, la SFI négocie un autre partenariat avec la Banque Ecobank afin de reproduire la même expérience dans d'autres pays. Du reste, cette activité de la SFI a déjà reçu un prix pour l'attention portée sur la femme entrepreneur.

Par ailleurs, l'occasion a été mise à profit par la SFI pour rappeler les actions déjà menées en RDC pour soutenir les Pme, pour lancer le crédit-bail, pour former les Pme sur le management,… A travers le programme de promotion du Gender, la SFI va mieux accompagner les Pme, aider les femmes à renouer les contacts avec les banques, à monter des projets bancables,…

Les préoccupations des femmes

Au cours de cet échange, les femmes entrepreneurs congolaises ont été sollicitées pour exposer les difficultés rencontrées par elles dans le monde des affaires. Il ressort qu'elles éprouvent des difficultés à disposer d'une garantie pour obtenir un crédit bancaire, à trouver un autofinancement, à monter un projet, à bénéficier d'un accompagnement ou service d'appui à l'entreprise,… L'exigence d'exhiber l'autorisation maritale est aussi une réalité qui a été stigmatisée. L'absence des financements adaptés aux femmes entrepreneurs a été relevée.

Au fait, la SFI a un certain nombre de préoccupations sur les problèmes rencontrés par ces femmes. Globalement, il est apparu que le manque d'appui pour agrandir leurs activités est revenu plusieurs fois. En matière d'accès aux crédits bancaires, ces femmes ont déploré des courts délais de remboursement et de taux d'intérêt très élevés jusqu'à hauteur de 38%, voire 40%.

En gros, le représentant résident de la SFI et son équipe ont retenu plusieurs catégories de problèmes posés liés à la formation, au financement, au montage des projets, à l environnement des affaires,… Pour la formation, d'ici avril 2009, des formateurs formés par la SFI seront mis à la disposition des Pme. Pour les financements accordés aux Pme et aux femmes entrepreneurs, la SFI est en négociation avec des banques susceptibles d'apporter un concours efficace.

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