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VIGILANCE RDC
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31 mars 2009

Détournement des deniers publics à l'Assemblée nationale:Bahati et ses complices à la porte de la prison

prisonAu cours d'un point de presse tenu hier, l'ancien questeur de la chambre basse dément toute implication dans cette affaire. Cependant un audit sera initié sur la gestion du bureau démissionnaire après son renouvellement, lequel risque d'accabler des membres influents au terme duquel les portes des geôles leur seront ouvertes.
Des soupçons pesaient depuis un bon bout de temps sur la gestion scabreuse de l'Assemblée nationale. Il ne manquait que des preuves pour étayer ces assertions. Un quotidien de la place avait, il y a peu, révélé le pot aux roses en publiant un article dans lequel il était fait allusion à un scandale financier à la chambre basse du Parlement. Personne n'y prêtait apparemment foi. Voilà que la vérité n'a pas tardé à éclater au grand jour avec la dénonciation qui en a été faite par le ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu. Dans une correspondance adressée aux milieux intéressés, il a notamment reconnu qu'un ordre de paiement informatisé d'un montant de 750.000 Usd sur 1.500.000 Usd portant le numéro 153543 daté du 18 mars 2009 a été émis en vue d'approvisionner l'Assemblée nationale. L'opération s'est déroulée normalement jusqu'au retrait des fonds auprès du comptable principal code 0536. Cependant le mystère est demeuré total sur le nom de l'ordonnateur ayant déclenché le mécanisme. Selon des sources fiables, les fonds décaissés ne sont jamais arrivés dans les caisses de la chambre basse du Parlement. Ce qui voudrait dire, en clair, que l'argent a pris une destination inconnue.

Conformément à la procédure de décaissement, c'est l'ordonnateur principal, c'est-à-dire le président de l'Assemblée nationale démissionnaire, Vital Kamerhe qui aurait dû commanditer l'opération. On apprend que la règle n'a pas, dans le cas d'espèce, été respectée. Tous les soupçons ne pèsent, dès lors, que sur la personne du questeur de cette chambre du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo. A cet effet, ce dernier serait donc l'ordonnateur et le principal bénéficiaire de la manne financière destinée à la paie des députés et des agents administratifs. Hier, l'incriminé a tenu un point de presse au cours duquel, il a démenti les accusations portées contre lui. Faut-il croire à ses propos car, logiquement, on ne peut être à la fois juge et partie !

Profitant sans doute de la confusion librement entretenue par son président qui n'entendait guère démissionner comme le lui avait demandé le Pprd, son parti, et l'Amp, sa famille politique, le questeur se serait arrangé pour mettre son plan en exécution. Le conseiller financier de Bahati en personne serait allé retirer les fonds en question, confirment des sources crédibles. Ce qui, en toute logique, ne pouvait que lui parvenir. C'est un scandale financier qui, s'il se confirme, ternirait l'image de marque de l'Assemblée nationale. Et dire que le questeur incriminé est candidat à la succession de Vital Kamerhe au perchoir. Chassez le naturel, dit-on, il revient au galop…

Halte à l'impunité !

Des sources généralement bien informées font état d'un audit qui sera initié aussitôt après que sera renouvelé le bureau de la chambre basse du Parlement. Bahati aurait-il agi seul ou aurait bénéficié des complicités ? C'est la grande question. Ce qui est évident, c'est le fait que les dessous des cartes risquent de révéler d'autres cadavres dans les placards qui n'épargneraient personne. Dans une réunion tenue le jeudi 26 mars au niveau de l'Amp au cours de laquelle a été examinée cette délicate affaire, l'argentier du gouvernement congolais, Athanase Matenda Kyelu a particulièrement chargé Bahati de tous les péchés tirant ainsi son épingle de cet imbroglio lavant en même temps de tous les soupçons le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu. Le souhait de l'opinion dans cette affaire, est de voir que toute la lumière soit faite sur ce détournement des deniers publics. Il est question que l'heure de la fin de l'impunité sonne réellement. A l'allure où vont les choses, il ne serait pas étonnant que Bahati et ses complices tapis dans l'ombre se retrouvent demain, après les résultats de l'audit, dans des mauvais draps. Dans l'entre-temps, il lui reste soit la possibilité de prouver son innocence soit celle d'être accablé. L'avenir confirmera ou infirmera ces graves accusations.

Source : la République

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