Le ministre de la Santé du gouvernement central, Auguste Mopipi, a visité ce vendredi, à Kinshasa, l’Institut national de recherches biomédicales (INRB). Une visite qui a permis aux responsables de cette structure de la promotion de la santé en République Démocratique du Congo, de présenter à l’autorité de tutelle les menaces qui pèsent sur ce centre

Selon le directeur de l’INRB, le professeur Jean Jacques Muyembe, ces menaces sont de plusieurs ordres. La prolifération de laboratoires concurrents, la duplication des laboratoires de référence par certains programmes de lutte contre les maladies, la faible demande des services proposés par la structure, ainsi que la perception erronée de son rôle dans l’imaginaire de l’opinion. En effet, l’INRB est plus perçu comme un centre de dépistage du VIH/Sida plutôt que comme un grand centre d’analyse, de recherche, de surveillance et de formation, a souligné le professeur Muyembe. Ce qui constitue, a-t-il dit au ministre, des menaces pour le fonctionnement optimal de ce centre. A ce tableau, le responsable de l’INRB ajoute aussi le manque de subsides de fonctionnement, la modicité de rémunération du personnel et la fuite des cerveaux vers d’autres cieux. En plus, en dépit du fait que le centre dispose d'un matériel hyper sophistiqué, don de ses divers partenaires, l'INRB fait aussi très souvent face à des ruptures d'intrants et autres consommables de première nécessité pour son fonctionnement, notamment à cause de la faiblesse de son autofinancement. Moralité : le gouvernement doit prendre des mesures conséquentes pour permettre à l’INRB de fonctionner au maximum.

Le ministre de la Santé a pris acte des doléances des responsables de l’INRB et a promis de s’investir au niveau du gouvernement pour augmenter l'enveloppe budgétaire de l'institut.

Source : Okapi/Kinshasa