Le général Jean-Paul Michel, chef de la mission militaire de l’Eusec/RDC, s’est rendu hier vendredi au Centre de distribution des cartes d’identité militaire du Camp Kokolo.

C’est depuis le 25 mars que cette opération, qui porte sur le dernier recensement biométrique des FARDC pour la garnison de Kinshasa, se déroule à la satisfaction générale.

Le général Jean-Paul Michel était accueilli par les colonels Kabeya des FARDC et Patrick Dave, expert de l’Eusec détaché auprès de l’armée congolaise.

Le colonel Kabeya a expliqué à son hôte le déroulement de ce processus qui concerne au moins 129.000 éléments des FARDC sur l’ensemble du pays dont 30.000 pour la ville de Kinshasa. Environ une centaine de centres de distribution des cartes d’identité militaire ont été répartis à travers le pays. Kinshasa en dispose 15.

Le colonel Patrick Dave a, pour sa part, expliqué que l’opération place les FARDC parmi les armées du monde à utiliser cette pratique de recensement biométrique qui est soutenu sur le plan technique, logistique et financier par l’Union européenne et plusieurs de ces pays membres, dont la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède.

La distribution des CIM aux généraux des FARDC a eu lieu le 10 décembre 2008, puis aux personnels de l’état-major de la Garde républicaine. Cela a constitué un premier test avant la distribution à grande échelle qui a débuté fin mars. Les opérations ont désormais démarré à Kinshasa sur plusieurs sites dont notamment l’état-major général, le Groupement des écoles supérieures militaires, le Camp Kokolo, la Haute cour militaire. Hier vendredi, c’était le tour des éléments de la Base logistique des FARDC.

Plusieurs soldats abordés après avoir réceptionné leur carte se disent rassurés d’être à l’abri de nombreux tracasseries qu’ils rencontrent ou les membres de leurs familles ; notamment pendant la paie.

A rappeler qu’en vue de réformer l’administration des personnels et des finances des FARDC, une des actions phares de la mission de l’Eusec/RDC consiste en appui technique au recensement biométrique des militaires, réalisé par les FARDC. Financé par l’Union européenne à hauteur de deux millions d’euros, le recensement biométrique vise l’identification complète et fiable de tous les militaires des FARDC.

Constituant une étape indispensable de la restructuration des FARDC, ce processus permettra de réaliser une gestion moderne des ressources humaines. Par un meilleur contrôle des effectifs, estime-t-on à l’Eusec, ce processus a permis l’amélioration du niveau de rémunération et des conditions de vie des soldats. Selon la même source, on a appris qu’en deux ans, le salaire de base a été augmenté de 210 %.

A signaler qu’à l’issue de cette opération, chaque militaire disposera d’une carte d’identité individuelle infalsifiable qui lui permettra de s’identifier, entre autres, par ses empreintes digitales. Après Kinshasa, la distribution des cartes se déroulera en cette année 2009 sur l’ensemble du pays.

Source : le Potentiel/Kinshasa