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VIGILANCE RDC
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15 mai 2009

En marge des assemblées annuelles de la BAD à Dakar

drapeauMercredi 13 et jeudi 14 mai à Dakar, (Sénégal), il s'est tenu la 44ème assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et la 33ème assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD). En sa qualité de gouverneur pour la RDC auprès de la BAD, le ministre des Finances, Athanase Matenda y a conduit la délégation congolaise. Dans un contexte dominé par la crise financière et économique internationale, cette rencontre a été axée autour du thème central : " L'Afrique face à la crise financière internationale : un plan d'action ".

Au cours de son séjour de travail à Dakar, le ministre Athanase Matenda a déployé une intense activité en marge des assemblées annuelles de la BAD. Selon le service de communication et de presse du ministère des Finances, l'argentier du gouvernement a pris langue avec le président de la BAD, Donald Kaberuka. Au menu, il a été question de l'évolution des négociations entre la RDC et le FMI pour la conclusion d'un programme triennal au titre de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC).

La conclusion d'un tel programme est la voie obligée pour prétendre accéder au point d'achèvement de l'initiative pays pauvres très endettés renforcée. L'on croit que la RDc sollicite le concours de la BAD pour obtenir la conclusion rapide d'un programme triénnal avec le FMI. Les relations entre la RDC et la BAD ont été aussi au centre de ce tête-à-tête. Sans oublier les accords signés par la RDC à Dakar.

Nécessité de mobiliser les partenaires

Par ailleurs, le chef de la délégation de la RDC a pris une part active au séminaire du haut niveau portant sur la crise financière et les Etats fragiles. Athanase Matenda Kyelu a focalisé son intervention sur le cas de la RDC. Il est vrai que la crise financière internationale a eu des effets pervers sur les pays en développement en général. Et la RDC n'a pas été épargnée par ce choc exogène. De sa prestation, il ressort que la RDC a une économie peu diversifiée. Du fait de la faiblesse de diversification de son économie, la RDC est fortement dépendante de son secteur minier du reste tributaire des fluctuations de la demande de l'économie mondiale.

Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour préserver la stabilité du cadre macroéconomique, la crise financière, couplée avec des crises énergétique et alimentaire, a fini par ruiner les acquis des politiques orthodoxes mis en place par la RDC. Conséquences au der,nier trimestre 2008, il y a eu un déficit public soldé à 60 milliards de Fc malgré les efforts d'une gestion budgétaire sur base caisse ; une augmentation de l'inflation en raison de l'expansion monétaire résultant du financement bancaire du déficit public, … Le niveau des réserves internationales de la Banque centrale du Congo a chuté au point d'atteindre 33 millions USD en février 2009. Dans ce contexte difficile, nombre d'emplois ont été supprimés dans le secteur minier au dernier trimestre 2008.

Cette morosité a fini par toucher les entreprises publiques déjà dans une situation précaire et en plein programme de réforme lancée par le gouvernement. Dans ce contexte difficile le gouvernement, à travers le ministère des Finances, a mobilisé les partenaires multilatéraux (BM, FMI, BAD,…) pour appuyer un programme minimum de redynamisation des entreprises publiques. Ce programme dont les financements sont disponibles à ce jour concerne actuellement la SNCC, la Snel, la Regideso,…

Plaidoyer continu auprès des bailleurs

A propos des accords signés à Dakar, le ministre Athanase Matenda Kyelu a signé avec Mme Zeinab El Bakri, vice présidente de la BAD, un accord de don d'un montant de 97,18 millions de dollars US, au titre de la Facilité de la BAD visant à atténuer les effets pervers de la crise financière internationale. Renforcement des réserves internationales de la Banque centrale du Congo et un appui substantiel aux importations de biens ; règlement de quelques mois de salaires des enseignants ; prise en charge des factures de consommation d'eau et d'électricité de l'Etat en faveur de la Regideso et de la Snel ; soutien au plan de relance de la SNCC : voilà les quatre volets de ce financement de la BAD. " Cette facilité, il convient de le signaler, découle des actions de plaidoyer continu du ministre Athanase Matenda auprès des partenaires au développement pour trouver des moyens à court terme visant l'atténuation des effets de la crise financière ", souligne un communiqué du ministère des Finances.Pour mémoire, à l'invitation du gouvernement les membres du Conseil d'administration de la BAD ont séjourné à Kinshasa en février dernier pour s'enquérir de la situation sur terrain. Ce contact avec le gouvernement, par le truchement du ministère des Finances, a certainement facilité l'approbation urgente de l'octroi de ces 97,18 millions USD à la RDC. Ces ressources s'ajoutent aux 200 millions USD et 100 millions USD accordés respectivement par le FMI et la Banque mondiale pour faire face aux effets de la crise financière. Selon le ministère des Finances, bien canalisées, ces ressources devraient permettre une certaine reprise, surtout en faveur des entreprises bénéficiaires, sans oublier l'assouplissement des pressions sur le budget de l'Etat. Il est rapporté que la Regideso et la Snel devraient bénéficier d'une amélioration significative de leur trésorerie, et partant doter des moyens pour bien desservir la population. A propos de la SNCC, il est salué l'initiative du ministre des Finances qui a inscrit cette entreprise sur les ressources de la BAD. Faut-il encore que la nouvelle direction de l'entreprise puisse bien s'en tirer.

En marge des assemblées de la BAD à Dakar, le ministre Athanase Matenda a encore signé un accord pour le financement de l'étude de faisabilité du projet pont-route-rail entre Kinshasa et Brazzaville. Cet accord a été signé conjointement avec son homologue du Congo Brazzaville, Pacifique Issoibeka. Il porte sur un montant de 7,5 millions USD. Il s'agit d'un projet pour l'intégration régionale, un cheval de bataille de la BAD. Aunant d'activités qui laissent croire que la délégation de la RDC aux assemblées de la BAD a abattu un travail appréciable. Dans un contexte aussi difficile de crise, la RDC a besoin de la coopération de tous ses partenaires multilatéraux et bilatéraux.

Source : l'Observateur

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