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VIGILANCE RDC
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18 mai 2009

La RDC interdite de parole à l’UA

drapeauLa République Démocratique du Congo fait la simple figuration dans beaucoup d’organisations internationales dont elle est signataire, par le fait que le pays accumule de lourds arriérés de cotisations en tant qu’Etat membre. C’est pourquoi la Rdc n’a pas de voix délibérative dans la plupart de ces organisations auxquelles elle a souscrit librement. Par voie de conséquence, Kinshasa se contente depuis une certaine période de la simple participation là où les autres Etats membres imposent leurs représentants dans des structures ou instances de prise des décisions. La révélation est du ministre des Affaires étrangères, Alexis Tambwe Mwamba faite au cours de la plénière d’hier à l’Assemblée nationale, quand il répondait aux préoccupations des députés sur un certain nombre de questions en rapport avec la démarche entreprise par le gouvernement pour obtenir la ratification parlementaire au sujet des conventions déjà conclues. Invité à donner la lumière avec son collègue de la Défense sur le Pacte de défense mutuelle signé par les Etats membres de la Sadc, le ministre des Affaires étrangères a éclairé la lanterne de la Représentation nationale sur un bon nombre de dossiers. C’est ainsi qu’il a d’abord indiqué que la Rdc, selon ses propres termes, accuse des « arriérés monumentaux » vis-à-vis de nombreuses organisations dont elle est membre. Avant de préciser qu’à part l’Organisation des Nations unies et la Sadc où le pays est en règle de paiement, partout ailleurs, son image est peu reluisante.

12,5 millions $ pour l’UA L’Union Africaine (UA) occupe la tête des organisations victimes de l’insolvabilité de la RD. Congo. Suite à ce litige qui dépouille le pays de son prestige après avoir perdu la voix délibérative, le ministre Thambwe estime que le chef de l’Etat ne peut pas participer aux sommets de l’UA parce qu’il n’y prendra pas la parole. En plus, il a souligné que par le fait que le pays n’est pas en règle avec ses contributions, il perd tous les droits de jouissance reconnus aux membres. Il ne peut pas placer ainsi ses représentants dans les instances dirigeantes desdites organisations. C’est le cas à l’UA où la Rdc ne peut pas placer son délégué dans le Conseil de sécurité permanent ou ponctuel de cette structure supranationale. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que même le soutien ou l’intervention en faveur d’un Etat membre dépend de la régularité des cotisations de ce dernier. Pour sortir de cette situation qui n’honore pas l’image du Grand Congo à l’extérieur, le ministre des Affaires étrangères propose le gel de participation dans plusieurs organisations, particulièrement celles jugées non stratégiques afin d’allouer le peu de moyens dont on dispose au paiement des cotisations dans celles considérées comme stratégiques. Au passage, le chef de la diplomatie congolaise a aussi signalé que la hauteur des contributions dans toute organisation est fonction de la taille de chaque Etat membre. Ce qui veut dire qu’au vu de la dimension et la position géostratégique de la Rdc, ses contributions en tant qu’Etat membre dans une organisation doivent être de taille. Une situation que les députés ont vivement critiquée lors du débat ouvert sur le vote de recevabilité. D’autres intervenants ont encore fustigé la diplomatie de luxe qu’applique le gouvernement sans en avoir les moyens. Au sujet du Pacte de défense mutuelle, les ministres des Affaires Etrangères et de la Défense n’étaient pas les seuls envoyés de l’exécutif pour défendre les textes de conventions signées en sollicitant l’aval des élus pour leur ratification. Leur collègue en charge de la Culture et Arts, Esdras Kambale, était aussi de la partie. Il devait éclairer la lanterne des députés sur trois autres conventions signées. A savoir, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles conclue à Paris en 2005, mais entrée en vigueur en 2007, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel entrée en vigueur le 28 avril 2006 et la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique signée à Paris le 2 novembre 2002.

Source : Le Phare/Kinshasa

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