Les troupes loyalistes ont repoussé une attaque des FDLR dans la matinée du 19 mai 2009 à Nyabiondo, en territoire de Masisi, a confirmé le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.

Les soldats des FARDC ont repoussé les FDLR dans la matinée du 19 mai à Nyabiondo (Masisi). Aussitôt informée, la force de la Monuc a immédiatement dépêché une patrouille pour évacuer la population de la zone de combats.

Selon le porte-parole militaire de la Monuc, ces affrontements ont causé la mort de quatre personnes, dont trois éléments FDLR et un militaire de l’armée régulière.

En réaction à ces événements préoccupants, la force de la Monuc a mené en soutien aux FARDC, des patrouilles à partir de toutes ses grandes bases opérationnelles. De larges patrouilles nocturnes utilisant des véhicules blindés sont effectuées dans les zones habitées, notamment à Kayna, Kanyabayonga, Kirumba et Butalongola.

Le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich a, par ailleurs, révélé que « ces patrouilles ont atteint les zones cultivées pour empêcher et dissuader les FDLR de harceler et d’extorquer les populations locales ». Avant d’ajouter que les patrouilles conjointes avec les FARDC dans les centres urbains se sont multipliées suite aux informations selon lesquelles les combattants des FDLR se mêlaient aux populations. Les patrouilles à longue portée se sont également multipliées jusqu’à Iterbero pour évaluer la situation sécuritaire sur l’axe Walikale-Hombo.

Dans le même registre, Jean-Paul Dietrich a fait savoir que « les combattants des FDLR ont continué à attaquer les zones habitées où se trouvent des FARDC au Nord-Kivu, alors que les activités de l’opération « Kimia II » se sont poursuivies dans le parc des Virunga, notamment à Rubare et Kibrizi. Et de rappeler que les FARDC et la force de la Monuc ont multiplié des « patrouilles de domination de terrain » sur l’axe Tongo-Kelengera. C’est ainsi que le 15 mai 2009, la Monuc a facilité l’évacuation de 4 personnes blessés, dont 3 femmes et un enfant de Chambucha, blessées lors des attaques des FDLR à Busurungi.

Selon Ocha qui cite les sources humanitaires, des rackets systématiques en nature et en espèce sont orchestrés par les FDLR et les FARDC dans cette partie du Sud-Kivu. Une mission humanitaire qui revient de Lemera, dans la Plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu, tire la sonnette d’alarme sur la situation alimentaire déjà précaire dans cette localité.

La population, pratiquement prise en otage, ne peut, ni aller aux champs, ni fuir la zone. Il est à craindre que les missions humanitaires dans les zones FDLR ne soient désormais la cible de ces derniers, a conclu Ocha

Source : Monuc