Les installations de la Direction Provinciale de l’Office des Routes, au quartier Safari, Commune de Matadi, avaient servi de cadre à la cérémonie de réception de trente tracteurs agricoles. Celle-­ci avait été présidée par le Ministre de l’Agricultu­re, Norbert Basengezi, au nom du Chef de l’Etat en mission de travail dans la Province du Bas-Congo.

Plusieurs personnalités y avaient pris part no­tamment des Conseillers du Président de la Ré­publique, la Secrétaire Générale ad intérim du PPRD, quelques Députés Nationaux et Provinciaux, sans omettre quelques Ministres provinciaux.

Ces tracteurs sont, du reste, destinés à appuyer la mécanisation et l’intensifi­cation de la production agri­cole dans la Province du Bas-Congo. Ils font partie d’un important lot d’engins acquis par la Présidence de la République, en exécution de la promesse que le Chef de l’Etat avait faite devant les deux chambres du Par­lement réunies, proclamant l’agriculture comme la prio­rité des priorités.

Le Minis­tre Basengezi a invité la population laborieuse de la Province du Bas-Congo à s’organiser en coopératives ou associations agricoles pour une agriculture plus rentable. Il a mis un accent particulier sur l’apolitisme des outils de travail.

Ces tracteurs n’ont pas de cou­leur politique, a dit en subs­tance Norbert Basengezi, tout en soulignant qu’ils sont à distribuer dans les différentes brigades agricoles de la Province du Bas­-Congo selon, a-t-il ajouté, l’importance respective de ces dernières qui seront appelées à travailler en sy­nergie avec les Brigades de l’Office des Routes.

En réceptionnant ces tracteurs, le Gouverneur du Bas-Congo, Simon-Floribert Mbatshi Batshia, n’a pas mis sa langue en poche. Il a re­mercié le Chef de l’Etat Jo­seph Kabila Kabange, pour ce geste qui est un véritable réconfort moral et un appui considérable pour les efforts inlassables que le gouver­nement provincial ne cesse de déployer dans la promo­tion agricole.

La lutte contre le déficit alimentaire passe par l’utilisation des outils de travail appropriés du genre de ces tracteurs remis à la Province du Bas-Congo. Le n°1 du Bas-Congo, en paraphrasant le philosophe chinois Confucius qui avait dit: «  Si tu me donnes un poisson, j’aurais faim. Si tu m’apprends à pêcher, je n’aurais plus faim », a vou­lu parler de l’auto- prise en charge de tout un chacun au lieu de continuer à ten­dre toujours la main dans le sens de la mendicité.Toutefois, le Chef de l’Exécutif Provincial a exprimé sa reconnaissance au Chef de l’Etat pour avoir doté l’Office des Routes du Bas-Congo d’un matériel spécialisé dans l’entretien des routes de desserte agricole nécessaires pour l’évacuation des produits agricoles vers les différents centres de consommation.

Il a mis à profit cette occasion pour demander au Ministre de l’Agriculture d’être l’in­terprète du gouvernement provincial auprès du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Ka­bange. Il a promis devant mille et une oreilles que ces engins seront utilisés à bon escient et repartis selon les besoins de chaque brigade.

Bonnes routes pour une bonne produc­tion agricole

S’adressant person­nellement au Chef de l’Etat à l’occasion du lancement des travaux de réhabilitation du tronçon routier Boma­ Muanda, Simon-Floribert Mbatshi Batshia lui a réitéré ses remerciements. Car ce matériel de génie civil dont il vient de doter la Direction Provinciale de l’Office des Routes et ce lot de 65 trac­teurs agricoles vont moder­niser l’agriculture pour en augmenter les rendements. Ces deux outils de dévelop­pement s’inscrivent dans la logique de lancement desdits travaux de génie civil.

En effet, dira-t-il, l’histoire économique nous apprend que, en dehors de quelques rares cas qui constituent les exceptions à la règle, le développement économique des nations commence toujours par l’agriculture dont les excé­dents sont investis dans l’agro-industrie et, plus tard, dans l’industrie manufac­turière qui, elle-même, dé­bouche sur le secteur des services.

Or, poursuivra-t-il, sans de bonnes routes, la production agricole ne peut être évacuée vers les lieux de consommation ou d’ex­portation. Ainsi la route, à l’instar de toute infrastructu­re de communication, n’est utile que si elle sert de sou­tien à l’activité humaine en général et à l’activité écono­mique en particulier.

« Je pense que la meilleur façon de vous re­mercier pour ces deux outils de développement est d’en faire le meilleur usage. C’est pourquoi je peux vous assu­rer qu’il en sera ainsi pour la Province du Bas-Congo.

Plus particulièrement, je peux vous assurer que, contrairement aux nom­breuses et malheureuses expériences du passé, le lot de tracteurs agricoles remis à la Province du Bas-Congo ne serviront pas de décor à planter dans les arrières­ courts des villas urbaines, de même qu’il ne termine­ront une carrière express sous la forme de ferrailles abandonnées dans des champs¸ leurs acquéreurs n’auront mis les pieds que pour les présenter comme trophées de guerre à de futurs électeurs.

Toutes les précautions seront donc pri­ses à mon niveau pour que ces tracteurs ne puissent être remis qu’à ceux qui ont la motivation agricole, la capacité financière et la ca­pacité managériale de pou­voir effectivement les utili­ser. C’est la condition pour qu’ils puissent atteindre les objectifs pour lesquels vous les avez donnés, à savoir augmenter la production agricole, inonder le marché intérieur en produits agrico­les, faire baisser les prix des produits agricoles, exporter les éventuels excédents et accroître les revenus des populations rurales.

Ce fai­sant, nous sommes certains que nous allons vous moti­ver à faire plus, c’est-à-dire à transformer cette opéra­tion ponctuelle de dotation des provisoires en matériel de génie civil et en tracteurs agricoles, en une opération récurrente qui pourra se ré­péter chaque année ».

Point n’est besoin de rappeler que le gouver­nement provincial ne lésine pas sur les moyens pour capitaliser ses espaces arables. Des semences et outils aratoires et autres ac­cessoires de grande importance sont disséminés çà et là pour l’accroissement de la production agricole.

Cette politique se veut être une aubaine pour les mas­ses rurales bénéficiaires de tous ces moyens que le gouvernement provincial a achetés sur fonds propres. Cette bataille contre la crise alimentaire ne peut être ga­gnée qu’en disponibilisant des moyens qu’il faut pour gagner ce pan de dévelop­pement. Par cette pratique ambitieuse, le Gouverneur du, Bas-Congo, Mbatshi Batshia tient à faire du Bas-­Congo un véritable tapis vert. N’est-ce pas que tout pousse dans la Province du Bas-Congo ?

Source : le Phare /Kinshasa