La traversée du boulevard du 30 juin, un cauchemar pour les piétons
Les préoccupations manifestées par la population au sujet du danger que représente l’élargissement du boulevard du 30 juin pour les piétons sont parvenues aux oreilles de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et de son président Roger Busima Kataala qui ont récemment procédé au marquage au sol des indications afin de réguler le trafic sur ce tronçon. Ce qui rend par le fait même un énorme service à la population locale qui se voit allégée la tâche de traverser le boulevard. Quant aux automobilistes, ils se réjouissent de l’ordre que ce traçage est censé rétablir dans le trafic routier perturbé du fait du manque des traçages signalétiques censés différencier les bandes routières.
En effet, les piétons qui empruntent souvent cette voie routière éprouvaient d’énormes difficultés à traverser lorsque l’entreprise chinoise CREC qui exécute les travaux avait supprimé la bande intermédiaire en vue de l’élargissement de la chaussée. Cette bande permettait justement aux piétons d’observer une pause avant de traverser le boulevard d’un bout à l’autre en toute sécurité. Grande a donc été l’inquiétude exprimée par les usagers de cette route devant cette situation qui, dans l’entre temps, n’avait pas manqué de faire des dégâts. Des dégâts, on en dénombre à ce jour près d’une dizaine depuis que la voie a été élargie. Le manque de feux de signalisation aura largement exacerbé l’insécurité sur cet axe routier nonobstant la présence des agents de roulage qui tentent à leur manière, de colmater les brèches.
Tout compte fait, le marquage au sol des signalisations pourrait, pense-t-on, tempérer les ardeurs des automobilistes et, éventuellement, sécuriser les piétons. Reste que cette opération négociée par l’ACGT produise des effets escomptés. Ce qui nécessite le concours plus qu’indispensable des conducteurs sans lequel, toute autre précaution demeurera vaine. Encore faut-il que les piétons, eux-aussi, entrent en connaissance de ce traçage et en saisissent réellement la portée symbolique.
Un enfant de six ans tamponnée en plein boulevard du 30 juin
Une petite écolière répondant au nom de Jenny, âgée de 6 ans et habitant Ma campagne, a été percutée par une voiture de marque Toyota, le mardi 26 mai à 13 heures sur le boulevard du 30 juin à hauteur du bâtiment de l’Ofida. Après la sortie de l’école, alors qu’elle traversait la chaussée pour gagner l’autre versant de la route afin de trouver un moyen de transport pouvant l’amener à la maison, elle a été renversée par un véhicule roulant à vive allure. Sans respect du code routier, le conducteur allait d’une bande à une autre en profitant de l’élargissement de la route qui lui donnait une large marge de manœuvre. C’est sur ces entrefaites qu’il renversa sa victime en lui fracassant, sous le choc de la collusion, le pied droit. Les agents de la police affectés à cet endroit n’eurent que le temps de constater les dégâts avant de conduire la victime aux cliniques Ngaliema. Indignés par cette tragédie, quelques témoins trouvés sur le lieu ont réagi énergiquement en se révoltant contre le comportement des automobilistes: « Nos chauffeurs ne tiennent pas compte du code de la route et font des dépassements n’importe comment. Ils ne respectent pas non plus les piétons avec lesquels ils se disputent souvent le passage, ce qui ne se fait pas sous d’autres cieux », commente l’un d’eux. D’autres ont réagi contre l’intervention toujours tardive des secours.
Source : Uhuru/Kinshasa