Adolphe Muzito déplore le système de gestion des cliniques Universitaires de Kinshasa
Le Premier ministre Adolphe Muzito a décrié le système de gestion pratiqué aux Clinique Universitaires de Kinshasa lors de la visite qu’il a effectuée samedi dans cette formation médicale, dans le cadre d’une tournée d’inspection qu’il a initiée dans les établissements publics, à la demande du Chef de l’Etat.
A en croire le chef du gouvernement qui s’est fait accompagner pour la circonstance des ministres des Finances, de l’Enseignement supérieur et universitaire et de la Santé, cette gestion opaque ne profite qu’à un groupe de personnes et ne favorise pas l’investissement.
A ce sujet, il a déploré l’obsolescence et la vétusté de l’outil du travail qui n’est jamais renouvelé, l’insalubrité de l’environnement, le manque d’initiative et la plus faible capacité de production de pratiquement tous les services à l’instar de la morgue qui n’arrive pas à recevoir les corps venant de différentes formations de la périphérie.
A cela s’ajoute l’engloutissement des recettes générées mensuellement de l’ordre de 45 millions FC, précisément les ¾, à la prise en charge du personnel, du reste pléthorique estimé à 1.442 actifs.
Pour arrêter l’hémorragie, M. Muzito a préconisé un train des mesures dont la tenue d’une comptabilité orthodoxe, la réhabilitation grâce à l’appui du gouvernement de certaines infrastructures, l’agrandissement et le renforcement de la capacité d’accueil de la morgue, le respect strict des règles d’hygiène dans les couloirs, pavillons et toilettes.
Au nom du Président de la République, il a payé les factures d’hospitalisation des malades retenus pour insolvabilité. Les Cliniques Universitaires de Kinshasa dotées de 1000 lits, n’utilisent que la moitié de cette capacité. C’est un établissement public qui fonctionne sous deux tutelles à savoir, le ministère de la ESU et de la Santé.
Sur le chemin de retour, Adolphe Muzito a fait escale au centre Neuro Psycho Pathologique (CNPP) où il s’est rendu compte du manque
d’un scanner, un matériel important pour le traitement des malades. Son
coût, selon le médecin directeur est évalué à 450.000 euros. Il a
également promis l’intervention du gouvernement pour rétablir le réseau
électrique par notamment l’achat d’un câble de 10 km.
source : Acp