Le gouvernement congolais a pris des mesures particulières de protection au niveau local contre les menaces de mort proférées à l’endroit des trois journalistes femmes de Bukavu. Et le parquet général de la République a instruit le parquet local pour des enquêtes. C’est ce qu’a affirmé samedi à Kinshasa le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement

        « Des mesures sont en train d’être mises en œuvre par des responsables territoriaux de l’Etat à Bukavu », a lancé le ministre Mende, avant de préciser : « Quiconque est sous la menace des forces du mal, peut chercher une protection spécifique de l’Etat ». D’après lui, ce qui se passe à Bukavu ne touche pas que les journalistes. « Nous voulons qu’aussi bien les étudiants, les journalistes, les prêtres- on a tué plusieurs dizaines au Sud Kivu, avant qu’on ne parle de journalistes dans le collimateur de ces malfaiteurs- des mesures particulières de protection. C’est ce qui se fait maintenant avec les trois dames et qui se fait même avec quiconque, parce qu’il y a beaucoup de citoyens menacés qui s’adressent à la police. Nous organisons aussi leur sécurité », a déclaré M. Mende.
Le porte-parole du gouvernement a annoncé par ailleurs que l’enquête, en ce qui concerne les trois journalistes, a commencé sur les instances du parquet général de la République. Celui-ci a instruit le parquet général de Bukavu et que l’opinion sera informée de la suite de cette enquête.

Pour rappel, 3 journalistes femmes de Bukavu sont menacées de mort. Il s’agit de Caddy Adzub et Delphie Namuto de Radio Okapi et de Jolly Kamuntu de la Radio Maendeleo. Au cours d’une conférence de presse vendredi à Kinshasa, le président de « Journalistes en Danger » (Ndlr : une ONG de défense des droits des journalistes et de la presse) Donat Mbaya, a révélé que les 2 journalistes de Radio Okapi ont reçu des SMS mercredi, les menaçant de leur loger une balle dans la tête.

Source : okapi