Le port en eaux profondes de Banana bientôt une réalité
Dans son coût global estimé à 474 millions USD, 330 millions de ce
montant serviront à l’installation d’un réseau téléphonique et
électrique et bien d’autres travaux portuaires, tandis que le reste
servira à la voierie et drainage, l’alimentation en eau potable etc.
Les études de faisabilité pour la construction du port en eaux
profondes de Banana vont bientôt démarrer sur le littoral du Bas-Congo.
C’est déjà le compte à rebours. L’imminence de la matérialisation de ce
projet, laissé en suspens par l’ex- métropole de la RD-Congo, se fait
sentir. L’annonce vient des experts du ministère des Infrastructures,
Travaux publics et reconstruction -ITPR. La construction de ce
gigantesque port, sur le littoral du Bas-Congo, favorisera l’accostage
des navires de grands tonnages à Banana, leur évitant ainsi un transit
à Pointe-Noire, en République du Congo. La voie est ainsi ouverte aux
activités commerciales de grande envergure.
Un port haut de gamme verra bientôt le jour sur le littoral du
Bas-Congo, à 8 km de la ville de Muanda. Le plan de travail a déjà été
établi par des experts RD-congolais, de connivence avec leurs
homologues sud-coréens, réunis en séance de travail à Kinshasa depuis
le début de la semaine, sous la supervision du ministère des ITPR. Des
commissions techniques ont déjà été créées afin d’assurer la
tangibilité de l’aboutissement tangible du projet dont l’initiative
remonte à la célèbre époque de l’ex-colonisateur.
Les 18 experts sud-coréens ont opéré les derniers réglages au sein des
commissions techniques. Une fois concrétisé, ce projet ne manquera pas
de donner une nouvelle coloration au développement des infrastructures
du pays.
La construction d’un tel port, sur le littoral du Bas-Congo, favorisera
l’accostage des navires de grands tonnages à Banana, évitant ainsi leur
transit à Pointe-Noire, en République du Congo. Ce qui éviterait la
fuite d’espèces sonnantes et trébuchantes pour l’économie
RD-congolaise. La voie est ainsi ouverte aux activités commerciales de
grande envergure. Les 35 km du littoral du Bas-Congo, pensent des
experts, peuvent jouer un rôle non négligeable dans le développement de
cette province avec le point de désenclavement maritime de Banana. Et
la province du Bas-Congo, elle, entend profiter pleinement des grands
marchés commerciaux qui se négocieront à la barbe de ses autorités,
grâce à des échanges par voie maritime. Les dernières études ont estimé
le coût global de la construction du port en eaux profondes de Banana à
474 millions USD. Dans cette somme faramineuse, 330 millions serviront
à l’installation d’un réseau téléphonique et électrique et bien
d’autres travaux portuaires. Le reste de cette somme servira à la
voierie et drainage, l’alimentation en eau potable, etc. La question de
la construction de ce port vient ainsi calmer les esprits. L’opinion se
souviendra des vives tensions nées de l’initiative de la Banque
africaine de développement -BAD- de construire un pont route/rail
devant relier Kinshasa à Brazzaville. Le gouvernement, d’une part, et
les députés tant nationaux que provinciaux du Bas-Congo, d’autre part,
étaient à couteaux tirés, ces derniers estimant que la construction de
ce pont route/rail viendrait carrément ôter le beefstack de la bouche
du port de Matadi. Il leur a paru clair qu’une fois le pont construit,
la plupart des navires décideraient d’accoster en République du Congo.
Ce qui occasionnerait quelques pertes pour la RD-Congo. Sur ce, les
démarches des députés auprès des institutions nationales ont contraint
le gouvernement à s’expliquer sur la suite qu’il entend donner au vieux
projet d’aménagement du port en eaux profondes de Banana. Des promesses
de matérialisation de ce projet, en provenance du ministère du Plan,
ont réussi à apaiser les esprits. Sous peu, la réalité aura rattrapé le
rêve.