Mbandaka : le gouvernement provincial s'oppose à l'enquête du Sénat
L’exécutif provincial de l’Equateur refuse toute coopération avec la commission d’enquête instituée par le Sénat. Et en vertu de la constitution, ce dernier ne peut contrôler que le gouvernement central. C’est ce qu’a déclaré le ministre provincial sortant de l’Intérieur, Ordre public et des Relations avec le Parlement, l’avocat Guy Ingenge, lors d’un point de presse, mercredi à Mbandaka,
Le
mandat du sénat reste national, a expliqué le ministre provincial
Ingenge. Il a alors invité cette institution à se référer aux résultats
du contrôle effectué, il y a deux mois à Mbandaka, par une mission de
la Cour des Comptes et de l’Inspection générale des Finances.
«En
vertu de l’article 180 (NDLR : de la Constitution), le mandat des
sénateurs est national. Ils ne vont pas se substituer aux députés
provinciaux. Ils n’ont qu’à s’occuper du gouvernement Muzito et de
toutes les entreprises et régies financières ainsi que les services
publiques nationaux. Il y a un rapport de contrôle qui a été effectué.
Il y a des personnes qui ont été mises en cause, qu’ils connaissent.
Ils doivent plutôt à la Cour des Comptes de présenter ces personnes-là
à la justice. Je ne peux pas tolérer (cela) ! Si les amis viennent ici
(à Mbandaka), ils viendront dans leur province, en touristes. Ils ne
viendront pas contrôler (NDLR : la gestion des deniers publics à
l’Equateur). Ils ne feront pas cela à Mbandaka. Pour cela, nous prenons
à témoin le chef de l’Etat, garant du fonctionnement de toutes
institutions de la République, de prendre acte de cette crise que nos
sénateurs en mal de positionnement veulent créer au sein de la province », a martelé l’avocat Guy Ingenge.
Le
Sénat, rappelle-t-on, a décidé le 21 septembre de l'envoie d’une
commission d’enquête à l'Equateur sur la gestion des fonds alloués à
cette province par le gouvernement central depuis 2006. Une prérogative
qui, selon la chambre haute du Parlement lui est dévolu par la
constitution du fait que ces fonds proviennent du gouvernement central.
Les résultats de cette enquête serviront de fondement pour l’ouverture
d’une action pénale. L'enquête concerne non seulement le gouvernement
provincial dont le gouverneur a été déchu, mais aussi l’assemblée
provinciale.