Masimanimba : une baleinière fait naufrage, une quarantaine de morts
La série noire continue en République Démocratique du Congo avec des naufrages qui se succèdent. Le dernier cas est celui d’une baleinière qui a sombré sur la rivière Inzia, dans le territoire de Masimanimba, dans la province de Bandundu, allongeant ainsi la liste des victimes du transport fluvial
Il
s’agit de la baleinière Men Excel. En provenance de la localité de
Sanga, pour Kinshasa, l’embarcation a chaviré mardi dernier sur la
rivière Inzia, à son croisement avec la rivière Kwilu, à la hauteur du
village de Mobuli situé entre les cités de Beno et Bagata, à 70
kilomètres de Bandundu ville. Bilan provisoire : une quarantaine de
morts, selon le commissariat fluvial provincial de Bandundu. Patrick
Musitungu, commissaire fluvial provincial a laissé entendre que les
raisons de l’accident ne sont pas encore connues. Le nombre de
passagers qui étaient à bord de l’embarcation non plus. Ce responsable
a dit attendre un rapport détaillé de son collaborateur de Bagata.
Selon certains proches des victimes contactés à Kinshasa, la liste des
morts serait affichée dans une maison de communication par phonie au
quartier 3, à Masina, une municipalité de l’est de la capitale.
De Tshikapa à Bokuma
En
dehors des passagers, la baleinière était chargée d’une importante
quantité de mais, de manioc et d’huile de palme. Ce naufrage est
intervenu 24 heures seulement après celui qui s’était produit sur la
rivière Kasaï, à Tshikapa, dans la province du Kasaï -Occidental et qui
avait fait 9 morts. L’accident, selon les sources, a été attribué à la
conjonction de deux faits : la surcharge et un vent violent qui avait
soufflé sur la rivière. Et comme dans le cas de la baleinière Men
Execl, le nombre de passagers n’était pas connu. Et plusieurs sources
ont souligné que la plupart des baleinières de Tshikapa mouillent les
eaux du territoire sans assurance, ce qui rend hypothétique
l’indemnisation des victimes.
Deux plus tôt, c’est au Katanga
qu’un autre naufrage de deux bateaux s’était produit sur le fleuve
Congo et sur la rivière Luapula. Même cause, même effet, c’est la
surcharge qui avait provoqué cet accident qui avait coûté la vie à au
moins trois personnes. Onze autres étaient portées disparues. Déjà le
14 septembre un autre naufrage avait été enregistré sur le fleuve
Congo, à 7 kilomètres d’Ankoro, et le bilan avait fait état de 17 corps
repêchés. Le nombre de rescapés de cet accident était de 95 personnes,
mais près de 70 autres étaient portées disparues.
A ces
naufrages s’ajoute, pour cette année, celui de Bokuma, dans la province
de l’Equateur. Cet accident qui s’était produit en mai 2 009 avait été
provoqué par la collision d’un bateau avec un convoi de trois pirogues,
toujours sur le fleuve Congo. Trois corps avaient pu être repêchés
contre de nombreux disparus.
Source : Okapi