La réunion extraordinaire du comité de partenariat élargi entre la RDC et la Belgique qui vient de se tenir à Bruxelles annonce la tenue en décembre prochain de la Commission mixte belgo-congolaise pour signer le nouveau Programme indicatif de coopération PIC entre les deux pays

La commission mixte de coopération entre la Belgique et la RDC se réunira les 14 et 15 décembre prochains à Bruxelles en vue de la signature d’un nouveau Programme indicatif de coopération (PIC) pour la période 2010-2013.

A cet effet, une réunion extraordinaire du comité de partenariat élargi s’est tenue les 1er et 2 octobre à Bruxelles pour mettre la dernière main aux préparatifs de la rencontre de décembre. Le ministre congolais de la Coopération internationale et régionale, M. Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, et le ministre belge de la Coopération au développement, M. Charles Michel, ont exprimé, au cours d’une conférence de presse, leur volonté de mettre en oeuvre les principes arrêtés par les deux pays en avril dernier, en identifiant les secteurs prioritaires pour le développement du Congo.

Ces secteurs sont, notamment, les infrastructures, l’agriculture, l’enseignement professionnel et technique ainsi que la santé. Il ressort de la réunion la volonté de raccourcir les délais entre la désignation des projets et leur réalisation. Le ministre Michel a exprimé la volonté de la Belgique de prendre en compte les priorités déterminées par le gouvernement congolais et a souligné la volonté de son pays de soutenir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption en RDC.Pour sa part, M. Tshibanda a insisté sur le « profond accord » entre les deux pays « sur ce que nous entendons accomplir ensemble pour apporter des réponses aux problèmes rencontrées par les populations dans un pays post-conflit et aux ressources financières limitées.

D’où, a-t-il expliqué, le soin d’efficacité dans la réalisation des projets. Selon le ministre congolais, les domaines prioritaires dans l’agriculture concernent les pistes rurales, les bacs, l’accès aux intrants, sans oublier la recherche agronomique, les prix des produits agricoles. Les bacs permettent le désenclavement des zones habitées et la circulation des biens et des personnes à l’intérieur du pays. Quelques bacs ont déjà été construits par la Coopération belge ; a-t-il rappelé.

Concernant le secteur de la santé, M. Tshibanda a souligné les interventions conséquentes d’autres partenaires de la RDC. Cette situation, a-t-il expliqué, permettra à la Belgique d’affecter à d’autres secteurs, les ressources financières qu’elle allouait au secteur de la santé. Les discussions ont été fructueuses, le dialogue franc dans un esprit constructif, a enfin indiqué le ministre congolais.

Herman Van Rompuy et Raymond Tshibanda font le point sur la coopération bilatérale RDC-Belgique

Bruxelles ne rompra pas sa coopération avec la RDC. Bien au contraire, le Royaume d’Albert II appuiera le processus des relations bilatérales avec son ancienne colonie. Ces garanties du Premier ministre belge, Herman Van Rompuy ont été données au ministre congolais de la Coopération internationale et régionale, Raymond Tshibanda. Les deux personnalités viennent d’évaluer le processus de la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique. La rencontre a eu lieu lors d’une réunion extraordinaire élargie du comité des partenaires, tenue du 01 au 02 octobre 2009 au château Val Duchesse de Bruxelles.

Les assises de ce lieu historique en Belgique ont été précédées par une rencontre entre les experts des deux pays. La délégation rdcongolaise a été conduite par M. Raphaël MONDONGAJ secrétaire général à la Coopération. Par contre, M. Peter MOORS, directeur général à la coopération et au développement a été à la tête de la partie belge. Au cours de cette rencontre, les experts des deux camps ont fait un état des lieux des projets en cours d’exécution. A ces projets s’ajoutent des prestations en formulation. L’un des points essentiels abordés, a été la signature d’une Convention spécifique prévue en 2009.

Parmi ces projet en attente, figurent notamment l’appui institutionnel, la sélection 2009 des bourses d’études. A ces deux premiers s’ajoutent les micros-projets et les divers appuis dans les domaines de l’alimentation    et    des infrastructures.

Cette rencontre préparatoire a eu le mérite de réunir les éléments du nouveau Programme indicatif de coopération (PlC) 2010-2013.

De nouvelles bases

De nouvelles bases sont jetées depuis le mois d’avril 2009 dans les relations de partenariat entre la RD Congo et le Royaume de Belgique. Cette conviction est de M. Charles Michel, ministre belge à la Coopération au développement, il s’est ainsi exprimé dans son speech a l’occasion de l’ouverture officielle de la réunion. Charles Michel a noté que dans ce contexte de la coopération, « beaucoup d’actions de visibilité sont menées. »

Par ailleurs, le patron de la Coopération     au développement belge  a souligné le caractère important de cette rencontre des experts.

« Il était question que ces experts échangent et décident de certains aspects importants du PIC de manière à assurer le respect et le suivi des objectifs contenus dans la déclaration commune signée en avril à Kinshasa. «  Le statut juridique de la Coopération technique belge en RD Congo, la sélection et l’agrément des assistants techniques internationaux étaient également au menu.

Les échanges entre les deux parties ont aussi porté sur la validation du dossier relatif aux manuels scolaires et à la formation des enseignants.

L’approbation de l’augmentation du budget de la coopération de 4 millions d’Euros et la validation des points concernant l’appui à la fourniture d’énergie électrique à Kisangani ont également été des aspects abordés.

Renchérissant son prédécesseur belge, Raymond Tshibanda a affirmé que ces rencontres entrent dans la ligne droite de la Déclaration du 24 janvier 2009, base de la normalisation des relations entre la RD Congo et le Royaume de Belgique. L’émissaire de Joseph Kabila a rappelé que, dans cette déclaration, les premiers ministres belges et congolais avaient réaffirmé leur volonté d’instaurer un dialogue franc et constructif, de respecter la souveraineté des Etats et le principe de la réciprocité.

Raymond Tshibanda a précisé que cette coopération bilatérale redynamisée a jeté la base d’une ère porteuse d’espoirs, fondée sur le respect mutuel des partenaires, la conscience de l’importance mutuelle accordée à ce processus et la volonté d’inscrire ces relations dans la durée, tout en gardant l’esprit de la déclaration de Paris. Selon Raymond Tshibanda cette déclaration a amené a coprésider la réunion du comité des partenaires qui avait donné un coup de relance aux relations belgo-­congolaises.

Renforcer l’efficacité

Les relations internationales évoluent quelque fois dans une sociologie des conflits. On se rappelle à ce propos qu’entre la RD Congo et le Royaume de Belgique, le ciel n’a pas toujours été clair. A une certaine époque, ces relations ont été talonnées de contentieux qui ont forcé la rupture de la coopération. Après des années de brouille, la RD Congo et le Royaume de Belgique ont harmonisé leurs relations de coopération bilatérale.

Raymond TSHIBANDA précise que cette coopération bilatérale redynamisée jette les bases d’une ère porteuse d’espoir, fondée sur le respect mutuel, la conscience de l’importance accordée à ce processus et la volonté d’inscrire ces relations dans la durée tout en gardant l’esprit de la déclaration de Paris. Selon le ministre congolais de la Coopération internationale et -régionale, cette coopération re- dynamisée a amené à co­présider la réunion du comité des partenaires qui avait donné un coup de relance aux relations belgo-congolaises.

«  On s’est engagé à travailler pour renforcer l’efficacité des projets concernés », a renchéri le ministre rd congolais de la Coopération internationale et régionale. Et de poursuivre « coté congolais, un atelier à ce sujet avait réuni différents acteurs de la société civile et les ministères techniques par souci de concentration sur des actions prioritaires et d’identification des besoins des populations congolaises ». Quatre secteurs ont été ciblés. Il s’agit entre autres, de l’agriculture,    du développement rural, des pistes rurales, des bacs, de l’enseignement technique et professionnel ainsi que des actions ciblées dans le secteur de la santé.

Le nouveau Programme Indicatif de Coopération entre la Belgique et la RD Congo ne sera finalisé qu’en décembre prochain à Bruxelles. La phase de finition du PIC interviendra après une réunion analogue à Kinshasa. Cette rencontre aura lieu au cours du même mois de décembre. Déjà, les préparatifs. vont bon train. Cependant, une bataille demeure : obtenir l’exécution nationale des projets repris dans le PIC, après une brève période de cogestion ».

Source : Acp