Muzito-Kanku Rendez-vous le 14 octobre prochain !
La raison aura eu raison sur les
velléités putschistes, ce mercredi 7 octobre 2009, à la Conférence des
Présidents de la Chambre Basse du Parlement où le nouveau calendrier
des plénières donne plutôt priorité à l’examen du Budget 2010 qui
intervient le samedi 10 octobre 2009. C’est seulement après, soit le
mercredi 14 octobre 2009, que le Premier Ministre va répondre aux
préoccupations de l’Honorable Clément Kanku Bukasa qui se dit déçu du
report mais, en même temps, déterminé d’aller jusqu’au bout de sa
logique, malgré les pressions de partout. L’élu de Dibaya aura-t-il la
tête du Dauphin de Yandi Vé ? Ce n’est pas facile. Est-ce que la
solution miracle à ses préoccupations viendra du changement d’Hommes ?
S’il en était ainsi, franchement, le Congo ne serait pas à la traîne
des Pays Pauvres Très Endettés. Parce que tout simplement, il aura
battu le record des remaniements gouvernementaux durant un demi-siècle
d’indépendance, avec à la clé, une instabilité institutionnelle
chronique et une gestion chaotique. Que faire ? Un peuple sans vision,
est un peuple sans frein, dit-on. Et, dans ces conditions, les
accidents sont donc inévitables, avec des conséquences tout aussi
imprévisibles. C’est le cas de le dire pour la classe politique
congolaise qui semble marcher à tâtons, sans une vision claire de
sortir le pays de l’abîme. Sinon, comment comprendre, qu’aussitôt
revenus des vacances parlementaires, les Honorables Députés qui ont eu
l’occasion de toucher de plus près la misère de la population, puissent
accorder priorité à une motion de défiance de juin 2009 qui fait, par
ailleurs, partie des arriérés législatifs et dont le contenu devrait,
en principe, subir des modifications, la politique étant dynamique ?
Heureusement que la sagesse d’un des leurs, l’Honorable Kiakwama Kia
Kiziki, pour ne pas le citer et la résistance du Premier Ministre ont
permis à ce qu’une crise politique soit évitée de justesse. En effet,
il nous revient des sources proches du Palais du Peuple, que lors de la
Conférence des Présidents tenu hier, après le report de la plénière
dite de tous les enjeux, la raison a eu raison sur des considérations
partisanes. Le nouveau calendrier des plénières accorde plutôt priorité
au projet du Budget 2010 déposé par le Premier Ministre la semaine
dernière et qui sera débattu le samedi 10 octobre 2009. Adolphe Muzito
aura là l’occasion, à travers son exposé, de peindre la situation
politique, économique et sociale du pays. Bref, de dresser son bilan en
une année de gestion et de tracer les perspectives avec les nouvelles
prévisions budgétaires. Puis, s’en suivra un débat. Selon les us et
coutumes, la représentation nationale va accorder 48 heures au Premier
Ministre pour préparer, avec ses Ministres, les éléments de réponse.
C’est seulement après, soit le mercredi 14 octobre 2009, qu’on pourra
revenir sur la fameuse motion de défiance initiée par l’Honorable Kanku
Bukasa qui se dit déçu mais en même temps déterminé à aller jusqu’au
bout de sa logique, malgré les pressions subies de partout. De
l’opportunité Une motion de défiance, du reste reconnue par la
Constitution, vise l’éviction du Chef du Gouvernement. Les
contradicteurs de Muzito diront certainement que la case brûle, le
dollar flambe, les médecins grondent, les congolais sont refoulés par
milliers en Angola, les Chantiers tanguent, les poches d’insécurité
résistent à l’Est, etc. Est-ce que la solution miracle à toutes ces
questions viendra du changement d’Hommes ? S’il en était ainsi,
franchement, le Congo ne serait pas à la traîne des Pays Pauvres Très
Endettés. Parce que tout simplement, il aura battu le record des
remaniements gouvernementaux durant un demi-siècle d’indépendance, avec
à la clé, une instabilité institutionnelle chronique et une gestion
chaotique. Que faire ? Une introspection La classe politique congolaise
devrait, à ce stade, mis à part les considérations géopolitique,
ethnique et d’appartenance politique et le goût effréné de
positionnement, faire une véritable introspection pour humaniser la
gestion de la chose publique. Il est ici question de réfléchir sur les
mécanismes qui découragent l’enrichissement illicite. Il va falloir
prévoir, mieux appliquer les dispositions qui répriment sévèrement la
corruption, les détournements, le clientélisme, ces antivaleurs qui ont
mis le Congo à genoux. Des jouisseurs qui ne pensent qu’à eux, à leurs
familles et amis, n’ont pas leur place dans les institutions publiques.
Les Députés qui se font corrompre alors qu’ils sont sensés, à travers
les contrôles parlementaires, n’ont pas leurs places dans l’Hémicycle
du Palais du Peuple. Les juges qui ne disent pas la loi dans toute sa
rigueur devraient quitter la magistrature. La liste n’est pas
exhaustive. Si réellement la tolérance zéro pouvait fonctionner sans
tenir compte des diverses colorations, ce serait déjà un début de
commencement. Muzito n’est pas éternel, il partira un jour. Quelqu’un
d’autre viendra et, ça sera la même chose. Parce qu’on dit déjà ‘‘qu’il
a trop bouffé, il doit nous laisser la place, 2011 n’est plus qu’à
quelques jours’’. Telle est, malheureusement, la logique congolaise.
Attendons donc le 14 octobre pour voir comment les choses vont se
passer.
source : la Prosperite