Kinshasa : perception de la redevance sur chaque voyageur par avion, l'ADG de RVA se dit satisfait
Six mois après son
lancement, la direction générale de la Régie des voies aériennes (RVA)
exprime sa satisfaction face à l’évolution du processus de perception
d’une redevance auprès de chaque voyageur, sur toute l’étendue de la
République pour la réfection des aéroports
de la RDC. L‘impact de ce mécanisme est déjà visible dans certains
aéroports, fait remarquer l’Administrateur déléguée général (ADG) de la
RVA, Jean Assise
«Le
mécanisme de perception était établi en accord avec les banques. Et,
c’est entré dans les moeurs. Aujourd’hui, il existe très peux de gens
qui rouspètent, dans les cas isolés sur les petits aéroports. Mais, le
mécanisme fonctionne bien. On a de fonds qui son collectés par des
banques, il n’y a pas de seuil vraiment. Ce sont la banque qui décide
que vous avez droit à un certain montant et vous le faites. Et
aujourd’hui, par exemple pour être plus concret, nous avons pu financer
les travaux de l’aéroport de Muanda, dont la piste sera terminée fin
octobre. Ce n’est pas une réparation pour 15 jours, mais pour 10 ans.
Si la banque décide de vous prêter pour une longue période, elle baisse
le taux d’intérêt. Et donc, vous prolonger l’opération. Je suis très
satisfait d’autant plus que les Congolais peuvent autofinancer. Le
mécanisme a été mis en place de manière correcte. Evidemment, ça ne
suffit pas. Mais, on a démarré, c’est ce qui est positif», a déclaré Jean Assise.
Des infrastructures aéroportuaires sont hors normes
Cette
redevance est perçue chaque voyageur par avion au départ d’un aéroport
établi sur le sol congolais : pour les vols internationaux, elle
s’élève à 50 USD et pour les vols internes, à 10 USD.
Les
infrastructures aéroportuaires de la RDC sont hors normes, selon le
constat fait à la fois par l’Organisation de l’aviation civile
internationale (OACI), les compagnies aériennes, les passagers, etc.
L’une des causes de crashs d’avions, enregistrés ces dernières années
en RDC, serait le mauvais état des pistes d’atterrissage. Certains
aéroports ne possèdent pas de tour de contrôle, de radar pour la
surveillance de trafic...
Après analyse de la situation sur le
terrain et l’audit technique, a expliqué Jean Assise au cours de
l’émission Okapi Service du 05 août dernier, la RVA a initié cette
redevance, qui a été approuvée par les autorités du pays. Ce mécanisme
permet de créer un fonds de contre garantie pour que les banques
ouvrent des lignes de crédit. Et c’est ce fonds de développement des
infrastructures qui a été créé, selon l’ADG de la RVA. Dans d’autres
pays, cette redevance est incorporée dans le prix du billet. Mais, en
RDC, cela n’a pas été possible à cause notamment de la «méfiance des compagnies aériennes dues aux problèmes du passé», a ajouté la même source sans autres précisions.
source : Okapi