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VIGILANCE RDC
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14 octobre 2009

2011 : Kamerhe s'arme en Afrique du Sud

KAMEREHL’ex-speaker de l’Assemblée nationale caresse le rêve de prendre la course à la prochaine présidentielle contre Kabila. D’où il apprend le management politique et l’anglais à Jo’burg en vue de donner davantage de consistance à son gabarit


Les plénières ont repris leur cours à l’hémicycle mais pas toujours l’ombre de Vital Kamerhe, l’ex-speaker de l’Assemblée nationale évincé en mars 2009 à la suite d’une brouille avec sa famille politique, l’AMP. L’élu de Bukavu, au Sud-Kivu, troisième meilleur score à l’issue des législatives de juillet 2006, ex-secrétaire général du PPRD, le parti qui a produit le plus grand nombre de députés à l’issue de ce scrutin, Kamerhe, semble avoir définitivement pris ses distances. Il ne se fout pas seulement du règlement d’ordre intérieur de la chambre basse qui détermine le nombre d’absences tolérées. Mais il ferait plus. Il s’arme en Afrique du Sud. Il peaufine probablement ses stratégies pour les échéances futures. Des sources le disent candidat en 2011 contre Joseph Kabila, son ex-mentor. Son canevas est vraisemblablement farci des projets susceptibles de lui permettre d’atteindre son objectif. Après son parti politique en gestation -son premier projet-, Kamerhe s’est déjà mis à l’exécution du deuxième: l’amélioration de son gabarit. Il est reparti à l’école. Il a pris son inscription dans une Université de Jo’burg, en Afrique du Sud, où, simultanément, il apprend le management politique et parfait son anglais.

La nouvelle déjà en circulation est en train d’être confirmée à une période cruciale: au moment où Kabila est appelé à réfléchir sérieusement sur ses prochaines alliances, ses partenaires politiques de demain. Kamerhe a peut-être pris la terrible décision de traverser la rue. Et d’affronter Kabila, son ancien maître, à la faveur de la présidentielle de 2011, confient des sources à Kinshasa. «Depuis son éviction du perchoir, Kamerhe, très sûr de son poids politique et du soutien implicite dont il continue de bénéficier de la part de certains de ses collègues députés dont la plupart ont psalmodié samedi 10 octobre quand l’opposition a malmené la majorité à la faveur du débat sur le budget 2010, Kamerhe a juré de prendre la course», laisse entendre une source proche d’un député, fiché de l’AMP sur papier, mais très actif aux côtés de l’ex-sherpa. Des reporters d’AfricaNews ont vu certains de leurs en train d’exulter ce jour-là en compagnie d’André Claudel Lubaya, cet ancien gouverneur PPRD du Kasaï occidental donné très proche du courant kamerhiste. La confidence elle-même n’a pu être vérifiée auprès de l’intéressé, VK, invisible dans la capitale, ni de certains de ses proches. N’empêche. Si la nouvelle se vérifiait et se confirmait, on ne douterait plus sur la perspective d’une jouxte électorale fratricide. Une confrontation Kabila-Kamerhe donnerait lieu à une rude bataille. Avant tout pour le contrôle de l’électorat de l’Est dont les deux sont issus et, dans un deuxième temps, pour l’épreuve de la maîtrise des zones d’influence et des leaders relais, au Centre et à l’Ouest du pays, avant la dernière étape, tout aussi décisive: celle du choix des alliés. Kamerhe, insiste-t-on, y travaille sérieusement. De l’avoir bousculé, Kabila en a fait un adversaire redoutable. Kamerhe a choisi de s’installer momentanément en Afrique du Sud, pays ami à la RD-Congo certes mais qui passe actuellement pour un des centres névralgiques de la politique RD-congolaise.

      Pressions pour décompte final

Au pays Arc-en-ciel, VK ne se tourne pas les pouces. Bien au contraire. Il s’arme et se réarme. Après la nouvelle de la naissance de son parti, confirmée du reste par plusieurs sources indépendantes, il est en train de travailler à l’amélioration de son étoffe.

Son canevas est vraisemblablement farci des projets susceptibles de lui permettre d’atteindre son objectif. Il va évoluer step by step. Après la nouvelle de la naissance de sa propre formation politique, confirmée du reste par plusieurs sources, Kamerhe s’est déjà mis à l’exécution du deuxième: l’amélioration de son gabarit. Il est reparti à l’école. Il a pris son inscription dans une Université de Jo’burg, en Afrique du Sud, où, simultanément, il apprend le management politique et parfait son anglais. Durée de la formation: six mois minimum. Les séances, la prise en charge de la famille et le programme politique personnel exigerait beaucoup des moyens financiers. D’où Kamerhe mettrait déjà des pressions sur le gouvernement pour son décompte final, en tant que président déposé de la chambre basse. Le troisième stade serait celui du baptême et de l’implantation du parti. Enfin viendrait une autre échéance déterminante: le choix des alliés. Sur ce, l’ex-SG du PPRD avait lancé l’idée de faire route avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi avant les élections de 2006. Serait-il tenté de prendre langue et de pactiser avec les Tshisekedistes dont les incessants appels à l’enrôlement de leurs combattants ne cachent plus leur détermination à se jeter, cette fois-ci, dans l’arène? Simples calculs. Opterait-il pour une coalition avec le MLC? Encore une supputation. Penserait-il à approcher Oscar Kashala qui a fortement troublé les calculs la veille de la présidentielle de 2006? On ne saurait l’affirmer. En face, Kabila est tenu d’être sur ses gardes. Lui qui souffre déjà du comportement de certains de ses alliés dans la législature en cours mais dont le PALU et l’UDEMO paraissent être les plus sûrs compte tenu de leurs ancrages sociologiques respectifs et de leurs performances aux précédentes élections.
Probables combinaisons en vue: d’un côté, on aurait une coalition dont les sociétaires pourraient être le MLC-UDPS-UREC-Parti de Kamerhe. Et de l’autre: PPRD-alliés fidèles dont les forces émergeantes-PALU-UDEMO.

source : africanews
                                                    

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