Kinshasa : un nouveau bâtiment pour le bureau national de recensement
Le bureau national de
recensement dispose de ses propres locaux. Il s’agit d’un bâtiment de
cinq salles, réhabilité et équipé par le Fonds de Nations unies pour la
population (UNFPA) dans l’enceinte de l’Institut national de la
statistique, à Kinshasa. Le coût de cette réhabilitation s’élève à
56.000 $US
Ce
bâtiment a été inauguré, jeudi, par la secrétaire général au Plan. Elle
a indiqué à l’occasion que la remise à neuf de ce bâtiment confirme la
bonne évolution du processus recensement général de la population
congolaise. Cette opération est prévue pour l’an 2011. Richard Dackam
Ngatchou, représentant de l’UNFPA en RDC, a rassuré la secrétaire
général au Plan de l’appui de son organisation. Il a indiqué que
l’UNFPA s’engage à accompagner le gouvernement en apportant son appui
technique de haut niveau dans le domaine du recensement. A cette
occasion, il a remis un don de 2 jeeps Toyota 4x4 pour le bureau
central de recensement et l’Institut national de la statistique.
Pour
rappel, le gouvernement congolais a décidé de procéder à un recensement
de la population à partir de 2010. Le ministre du Plan, Olivier
Kamitatu, l'avait annoncé vendredi 11 septembre dernier. Cette
opération va coûter près de 170 millions $ US. Plus de 60% de cette
somme proviendra des partenaires étrangers. Ce recensement général est
confié à l’Institut national de la statistique, sous la supervision du
ministère du Plan. « Il est clair que nous souhaitons maintenant
avoir des données fiables pour la reconstruction de notre pays. C’est
comme ça que nous avons décidé effectivement de nous engager sur le
deuxième recensement scientifique de la population après celui de 1984.
Nous avons déjà bien entendu une phase préparatoire qui va aboutir en
2010 à un premier recensement pilote qui nous donnera déjà des
résultats très intéressants à partir de juin – juillet 2010 et le
recensement général se fera en 2011. Le gouvernement congolais va
participer pendant les deux prochaines années à une hauteur qui devrait
avoisiner 30 millions dollars américains. Et nous allons mettre en
place tous les éléments d’un plaidoyer international, puisque nous
savons que cette opération devrait coûter plus ou moins 170 millions de
dollars américains », avait déclaré le ministre Kamitatu.
RDC : Mouvements des populations incontrôlés
A
ce jour, la RDC ne dispose que des estimations sur sa population. Le
dernier recensement national a été effectué en 1984.Les mouvements
migratoires échappent ainsi au contrôle de l’autorité publique. Même au
niveau des provinces, le recensement et le contrôle des mouvements des
populations n’existent plus. La dernière tentative a été observée en
mai 2008 à Lubumbashi, au Katanga. A l’époque, le maire de la ville de
Lubumbashi, Floribert Kaseba, avait pris deux arrêtés pour contrôler
les mouvements des populations au sein de sa juridiction. Ces arrêtés
stipulaient que tout nouveau venu à Lubumbashi devait signaler sa
présence à la commune pour recevoir une attestation de séjour. En cas
de prolongation de son séjour dans la ville, l’intéressé ou sa famille
d’accueil devait prouver qu’il disposait des moyens de survie
conséquents.
Cette initiative avait soulevé un tollé dans les
milieux de l’opposition politique. Pour le secrétaire général du
Mouvement de libération du Congo, Francois Mwamba, ces arrêtés
préfiguraient un début de sécession dans la province du Katanga.
D’autres analystes politiques avaient évoqué le caractère
anticonstitutionnel de ces arrêtés. Finalement, ces arrêtés furent
annulés par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Denis Kalume.
Joint récemment par radiookapi.net pour commenter l’expulsion mutuelle
des Congolais et des Angolais, Denis Kalume est revenu sur l’importance
du recensement des populations. Il a estimé que ces opérations aux
conséquences humanitaires dramatiques peuvent être évitées. Cela, si
les deux Etats recensaient régulièrement leurs populations.
source : okapi