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VIGILANCE RDC
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24 novembre 2009

Human Rights Watch souhaite voir Bosco Ntaganda à la CPI

Bosco_NtangadaLe procès de Germain Katanga et de Mathieu Ngudjolo Chui, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le district de l’Ituri à l’est du Congo, débute mardi à La Haye. Pourtant, Bosco Ntanganda, de plus en plus cité pour des crimes similaires, reste encore en liberté, s’indigne Human Rights Watch

       

Selon Human Rights Watch, les juges ont estimé que des victimes (estimées actuellement à près de 350 victimes) pourront participer au procès de Germain Katanga et de Mathieu Ngudjolo, bien qu’elles ne soient pas parties dans les procédures. Elles pourront ainsi exposer leurs points de vue et préoccupations lorsque leurs intérêts personnels sont concernés. Tout de même, cette participation ne doit pas être contraire aux droits de l’accusé et aux exigences d’un procès équitable.

« Malgré l’étroite collaboration du Congo avec le tribunal à ce jour, Bosco Ntaganda, un autre chef de guerre congolais recherché par la CPI, demeure en liberté et joue même actuellement un rôle de premier plan dans les opérations militaires soutenues par les Casques bleus des Nations unies à l’est du Congo», déplore Human Rights Watch dans son communiqué de lundi. La comparution de Germain Katanga et de Mathieu Ngudjolo constitue une mise en garde contre les autres auteurs de violations des droits humains en Ituri et dans d’autres régions du pays, estime Param-Preet Singh, conseillère juridique auprès du Programme Justice internationale de HRW.

« Le procureur de la CPI devrait veiller à ce que justice soit rendue en Ituri en concentrant ses efforts sur le rôle des hauts responsables congolais, rwandais et ougandais qui ont armé et soutenu les milices dans cette région», a souligné Mme Singh. HRW s’attend à ce que le procès de G. Katanga et de M.Ngudjolo attire l’attention sur le cas B. Ntaganda.

Le cas Ntanganda

Human Rights Watch estime que le gouvernement congolais devrait arrêter Bosco Ntaganda que l’organisation qualifie de criminel de guerre. Ce dernier est accusé d’avoir recruté et enrôlé des enfants de moins de 15 ans et de les avoir fait participer activement aux hostilités en Ituri entre juillet 2002 et décembre 2003. Ces faits remontent à l’époque où il était chef d’état-major des forces de l’Union des patriotes congolais (UPC), une milice composée en grande partie de membres de l’ethnie Héma. Son coaccusé Thomas Lubanga est jugé pour les mêmes crimes à La Haye.

Bosco Ntaganda se trouve toujours dans l’Est du Congo.  Selon Human Rights Watch, il y continue de commettre de graves exactions. « En novembre 2008, il a dirigé une attaque sur la ville de Kiwanja dans la province du Nord Kivu, qui a fait quelque 150 morts parmi la population civile. En janvier 2009, il a été nommé général dans l’armée congolaise, après que son groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), eut accepté de renoncer à sa lutte armée et de rejoindre les forces gouvernementales», souligne l’ONG

Source : Okapi

En effet, Kinshasa soutient que l’arrestation de Ntanganda pourrait compromettre tous les efforts de pacification de l’Est du pays consentis jusque-là. Mais, cela n’est pas bien digéré par nombre d’acteurs sur la scène internationale qui attendent voir Ntanganda à la Haye.

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