Les affrontements ont opposé le jeudi 4 octobre, près de la ville de Goma, les soldats des FARDC aux insurgés de Nkundabatware. La détermination des FARDC d’en finir le plus vite possible avec cette insurrection qui déstabilise la province du Nord-Kivu en particulier et l’ensemble du pays en général, fait que Nkunda a perdu plus de trente soldats. L’armée congolaise a affirmé le jeudi 4 octobre 2007, avoir tué 35 soldats dissidents ralliés au général déchu Laurent Nkunda, au cours des récents combats qui ont eu lieu au Nord-Kivu. C’est ce qu’a déclaré sur place le com­mandant en second des FARDC, le colonel Delphin Kahimbi cité par l’Agence France presse (AFP). Ce dernier a dit que les insurgés qui ont subi une lourde perte, ont attaqué tôt le matin une des positions des FARDC, à Humure, près de la localité de Ngungu, en territoire de Masisi, à une quarantaine de km à l’Ouest de Goma. Trente-cinq insurgés et un soldat des Fardc ont trouvé la mort tandis que trois blessés ont été dénombrés dans les rangs de loyalistes, lors de ces combats qui ont duré cinq heures, selon la même source. D’après la source, ce bi­lan n’a pas été confirmé par une source indépendante, ni par le camp Nkunda, resté injoignable. Les insurgés repoussés Le colonel Kahimbi a, en outre, dit que les soldats des Fardc ont repoussé les insurgés à six kilomètres de la localité de Humure. A signaler que ces com­bats sont les plus importants si­gnalés depuis une semaine dans la région, secouée par des confrontations régulières qui ont entraîné depuis fin août, le dé­placement de plus de 90.000 personnes. Les 24 et 25 septembre 2007, les combats entre insurgés et FARDC dans la région de Ngungu avaient fait une trentaine de morts, essentiellement dans les rangs des Nkundistes, selon le colonel Kahimbi. Les sources concordantes signalent également que la situation est restée très tendue dans cette partie de la province où les FARDC et les éléments de Nkunda tiennent des positions très proches sur plusieurs fronts, au Nord-Ouest de Goma. A noter que ces accrochages ont aussi, régulièrement opposé depuis le début du mois de septembre, les éléments de Nkunda d’une part et des mili­ciens Maï-Maï et/ou des rebel­les hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’autre part. Par contre, le camp Nkunda reproche aux Fardc de pactiser avec les FDLR, accu­sés par Kigali d’avoir activement participé au genocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie. De son côté, Kinshasa, qui a renforcé sa présence mili­taire au Nord-Kivu des éléments d’au moins six brigades différen­tes présentés sur le lieu, a refusé officiellement tout dialogue avec Nkunda et réaffirme sa volonté de traquer les forces négatives, au premier rang desquelles les FDLR. SOURCE : Sylvain Kapuya/Le Potentiel