La plénière de la conférence sur la paix de ce vendredi à Goma a été essentiellement consacrée aux exposés de différentes communautés ethniques du Nord-Kivu. Au total 12 exposés de ces communautés étaient prévus, rapporte radiookapi.net

Dans la matinée, 5 communautés avaient déjà fait leurs exposés, en commençant par la communauté des Hunde. D’après leur porte-parole, les Hunde, essentiellement basés dans le territoire de Masisi craignent pour leur avenir identitaire, étant donné que leur espace vital est perpétuellement menacé depuis plusieurs décennies par l’afflux des populations d’expression kinyarwanda. Cette communauté souhaite ainsi que le gouvernement congolais mette en place un mécanisme de contrôle sur l’implantation de ces populations dans le Masisi pour mettre fin à cette « menace ».
Ensuite, la communauté des Hutu congolais est, elle aussi, montée sur le podium pour dénoncer l’exclusion et l’intolérance dont elle est victime, d’après elle, de la part d’autre ethnies, notamment des Nande dans le Grand Nord (Lubero et Beni). Selon leur représentant, les Nande appliquent la politique d’exclusion surtout face aux cadres Hutu congolais. Ces derniers demandent aussi au gouvernement de veiller sur cet aspect de choses s’il ne veut pas voir le Nord-Kivu être morcelé.

Les Kano et les Kumu de Walikale ont quant à eux fustigé la présence dans leur espace vital si riche en minerais et autres ressources naturelles de plusieurs groupes armés qui exploitent illégalement et impunément ces ressources alors que les fils et filles du terroir n’en tirent pas profit. Ils souhaitent que l’Etat congolais renforce son autorité dans le territoire de Walikale où, selon eux, sa présence n’est pas ressentie.
Les Kumu de Nyiragongo et de Masisi étaient eux aussi montés à la tribune. Parmi d’autres ethnies dont les messages étaient attendus avec intérêt ce même jour, figuraient les Nande et les Tutsi.

La plénière de ce jour était présidée par l’ancien vice-président Azarias Ruberwa, l’un des sages de cette conférence.