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VIGILANCE RDC
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31 mars 2009

RDC/ANGOLA : la frontière maritime pose problème

Carte_RDCLa République Démo­cratique du Congo veut redéfinir sa frontière avec l’Angola, le deuxième producteur africain d’or noir, dans l’objectif de promouvoir sa propre production”. La déclara­tion est signée René Ise­kemanga Nseka, ministre rd congolais des Hydro­carbures. Le ministre congolais a fait cette ­déclaration lundi à Braz­zaville dans une interview accordée à la presse.

« Certaines plates­ formes pétrolières opérant actuellement dans les eaux angolaises pourraient se re­trouver sur le territoire con­golais une fois la frontière maritime redéfinie confor­mément aux dispositions de la Convention de Mon­tego Bay datée de 1982, a ajouté le ministre congolais, expliquant dans la foulée que la Convention de Mon­tego Bay permet en effet de résoudre à l’amiable les conflits relatifs aux frontiè­res maritimes.

René Isekemanga Nseka a indiqué qu’il était «  important que la frontiè­re soit redéfinie ». « Il y a dans cet endroit d’importantes réserves de pétrole. Il est indispensable que nous sa­chions à qui elles appartien­nent. Nous pensons qu’à cette occasion, nos propres réserves vont augmenter ».

Selon l’agence Bloomberg qui donne l’information, la production angolaise était de 1,6 millions de barils par jour au mois de février 2009, contre 25.000 barils par jour pour la RDC, conformément aux chiffres fournis par le ministre Isekemanga lui-­même.

Afin de développer sa production, la RDC mul­tiplie des projets à travers le territoire national. Ainsi, par exemple, neuf (9) blocs d’exploitation devraient être attribués le mois prochain sur le lac Tanganyika, ce qui devrait permettre à des opérateurs internationaux de concourir pour se faire attribuer des droits d’explo­ration.

La RDC avait indiqué en 2007 que sa pro­duction pétrolière allait aug­menter après avoir convenu avec l’Angola, au mois de juillet de la même année, de créer une zone d’intérêt commun et de partager sa production offshore de cette zone entre les deux pays. Selon toujours le ministre congolais des Hydrocarbu­res, la RDC est également en pourparlers avec l’Angola au sujet d’un gazoduc qui devrait traverser le territoire congolais pour approvision­ner l’Enclave de Cabinda.

Interrogé par la presse sur tous les sujets évoqués par son collègue congolais, le ministre ango­lais du Pétrole, José Maria

Botelho de Vasconcelos, n’a pas voulu faire de commen­taire, indique Btoomberg. N’empêche : le ministre congolais a pour sa part in­diqué qu’il rencontrerait son collègue dans les meilleurs délais afin d’évoquer l’en­semble du dossier.

A Kinshasa, les dé­clarations du ministre René Isekemanga ont réjoui beau­coup de commentateurs congolais jusque là habi­tués à la langue de bois des officiels lorsqu’il s’agit des questions frontalières en­tre les deux pays et surtout de la gestion des réserves pétrolières situées dans la zone dite d’intérêt commun.

La question qui se pose cependant est celle de savoir s’il s’agit d’un vérita­ble changement de politique sur cette question capitale ou de simples déclarations engageant le ministre des Hydrocarbures seul. Em­bourbée dans une crise économique et financière qui a fortement entamé ses réserves de change, notam­ment après l’effondrement des cours des matières premières et le désengage­ment des investisseurs du secteur des mines, la RDC a entrepris de remobiliser ses principaux partenaires pour l’aider à soutenir sa balance des paiements.

Nombre d’entre ceux-ci ont répondu à l’ap­pel. Notamment la Banque Mondiale, fin février avec une enveloppe de 100 mil­lions de dollars, la Banque africaine de développement qui a promis de révisiter ses projets en RDC afin de dégager des ressources susceptibles d’être orien­tées vers les besoins de la vie quotidienne ainsi que l’Union Européenne dont on attend, dans les prochains jours, l’annonce de la con­tribution.

Il y a deux semai­nes, le Conseil d’adminis­tration du FMI avait accepté d’accorder à la RDC près de 200 millions de dollars dans le cadre de la Facilité aux pays du Tiers Monde en raison de la crise finan­cier internationale. Cette aide, apprend-on, est liée à certaines conditionnalités, notamment l’engagement de la RDC à éviter tout su­rendettement dans le cadre des accords qu’il signe ou à signer avec ses partenai­res.

Voilà donc pourquoi l’aug­mentation de la production pétrolière de la RDC est perçue par la plupart des observateurs comme un moyen pour accroître la ca­pacité du pays à accroître ses recettes d’exportation.

Source : le Phare

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