La salle de réunions de la Direction des services étrangers de la Banque centrale du Congo (BCC) abrite ce lundi 27 avril à 13 h 00 une séance de vente des devises. Au fait, la BCC poursuit son opération de cession des dollars américains contre paiement d'une contre partie en Francs congolais. Ainsi, les banques commerciales devront se prêter à cet exercice pour la deuxième fois, après l'opération organisée le 13 avril courant. Au cours de cette dernière opération, la BCC avait mis à la disposition des banques commerciales un montant de 10 millions de dollars américain.

Par ailleurs, elle a rappelé aux membres de l'Association congolaise des banques (ACB) le calendrier de vente des devises par voie d'appel d'offres. En principe, les séances d'adjudication au siège de la BCC ont lieu chaque deuxième et quatrième lundi du mois. Toutefois, la BCC se réserve le droit d'organiser une séance d'adjudication quand elle le juge nécessaire, L'objectif poursuivi est de stabiliser le taux de change du Franc congolais par rapport aux devises.

Selon les données disponibles, à fin mars il y avait environ 57 milliards d'excédents de liquidités. Il est impérieux d'éponger ce trop plein de liquidités qui alimentent la spéculation et les anticipations sur le marché de change. Grâce au renforcement de ses réserves de change, la BCC a publié le10 avril 2009 le calendrier de ses interventions sur le marché de change. Elle va certes intervenir deux fois chaque mois. Mais, elle peut faire, mieux que cela au cas où la dépréciation journalière du Franc congolais continuait à dépasser la barre de 1,5 %. A travers cette politique de change, la BCC espère arriver à éponger ces surliquidités en circulation.

Pour obtenir de bons résultats, la politique de change menée par la BCC est couplée avec une politique budgétaire restrictive du gouvernement. Au niveau du gouvernement, il est décidé un ajustement budgétaire par la réalisation des excédents à partir du mois d'avril. Cela est nécessaire pour permettre une intervention efficace de la BCC sur le marché de change. D'autant plus qu'il est relevé qu'une vente des devises dans un contexte d'accroissement des excédents de liquidité risque d'être neutre et contre productive.

Ainsi, s'explique la décision du Premier ministre consistant à geler les dépenses du Trésor jusqu'à nouvel ordre. Seuls les dépenses liées au service de la dette sont autorisées.

A terme, le gouvernement et la BCC espèrent stabiliser le taux de change à un niveau comptable avec l'exigence de préserver le coût de la vie et le pouvoir d'achat des populations. Depuis le début de l'année 2009, le taux d'inflation cumulée est supérieur à 22 %, soit 122 % en projection annuelle.

Source : l'Observateur/kinshasa