La Monuc a appuyé les éléments des FARDC pour protéger la population de la localité de Butolonga, située en territoire de Lubero (Nord-Kivu), victime d’une attaque meurtrière des FDLR.

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et chef de la Monuc, Alan Doss, a condamné le dimanche 10 mai avec vigueur, le dernier acte criminel perpétré par les éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à l’endroit des civils de la localité de Butolonga, située près de Kanyabayonga, en territoire de Lubero.

A en croire Alan Doss, cité par radiookapi.net, « Cet acte est un autre exemple du caractère criminel de ce mouvement et démontre clairement que les FDLR sont des hors lois ».

En effet, dans la nuit du 8 au 9 mai, vers 2 heures du matin, des éléments FDLR ont fait irruption dans le village de Butolonga, tirant des coups de feu et incendiant les maisons de paisibles citoyens.

Informé de la situation, le commandant de la base de la Monuc et le commandant adjoint du secteur 12 des FARDC à Kanyabayonga ont immédiatement dépêché une forte patrouille mixte sur les lieux. Celle-ci est arrivée moins d’une heure plus tard pour constater que le village était vide, 131 maisons avaient été incendiées et deux personnes identifiées comme des soldats FARDC avaient trouvé la mort. A la vue de cette patrouille, les villageois qui s’étaient réfugiés dans la brousse ont regagné leurs habitations.

Rappel des faits

Samedi dernier, les Casques bleus de la Monuc ainsi que le commandement de la brigade FARDC basée à Kanyabayonga sont arrivés dans le village attaqué vers 3 heures locales. Ils y ont déployé un dispositif pour sécuriser la population civile. Les 130 ménages de maisons incendiées sont sans abri.

L’équipe conjointe Monuc/FARDC est toujours présente sur les lieux pour rassurer les populations, assurer leur sécurité et examiné les voies et moyens pour une sécurisation à long terme.

Selon la même source, les assaillants ont attaqué à 2 heures, le groupement de Butalungola. Dès leur entrée dans ce village, indique un administratif de la place, les rebelles hutu rwandais ont semé la panique en tirant des coups de feu de sommation, avant de mettre le feu aux cases des villageois en débandade. Une première intervention des FARDC a été amorcée, et il y a eu échange des tirs entre les éléments de l’armée congolaise et les assaillants. Ces derniers se sont finalement retirés en brousse laissant derrière eux deux morts, des militaires des FARDC, un civil blessé et 130 maisons brûlées. D’après une source militaire, les deux éléments tués appartenaient à l’unité des FARDC déployée à Rusamambo. Ils ont été surpris par les FDLR alors qu’ils se trouvaient au moment de l’attaque en visite familiale.

Les FDLR sèment toujours la terreur dans cette partie du Nord-Kivu. On se souvient que cinq enfants et deux vieillards avaient péri dans l’incendie d’un autre village du Nord-Kivu, à Luofu à la mi-avril. Une opération conjointe des armées rwandaise et congolaise avait été menée du 20 janvier à fin février dans le Nord-Kivu contre les rebelles hutus rwandais.

Source : le Potentiel/kinshasa