Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VIGILANCE RDC
Archives
21 mai 2009

Azarias Ruberwa à la porte de sortie ?

RUBERWALe ras-le-bol est total au sein du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Certains membres du Collège des Fondateurs, ayant requis l’anonymat, ont carrément désavoué leur Président national, Me Azarias Ruberwa Manywa. Ils mettent à sa charge plusieurs griefs dont l’immobilisme, la gestion opaque du parti, le favoritisme qui conduit à hisser au poste de responsabilité du parti des médiocres et à frustrer des meilleurs au point qu’ils finissent par quitter un à un le parti, l’esprit dictatorial qui le caractérise en s’érigeant lui-même, président de tous les organes du RCD et, enfin, l’absence de vision pour les échéances électorales de 2011. Pour qui suit de très près l’histoire de cette formation politique, c’est la réunion du samedi 2 mai dernier, qui a servi de détonateur. A cette occasion, invité à dresser le bilan des activités du parti, a expliqué un des membres du Collège des Fondateurs, Me Azarias Ruberwa se serait plutôt illustré par un discours irresponsable, agressif et vexatoire, plein d’invectives et d’accusations gratuites contre certains membres de cet organe du RCD. Et, dans l’attente d’un nouveau leadership du parti, il a été décidé de mettre sur pied une commission chargée de formuler des propositions pour la restructuration et la redynamisation des activités du parti tant au niveau national que dans les fédérations. Si la honte ne tue pas, le ridicule qui s’ensuit n’enterre pas moins celui qui en fait l’objet. C’est par ces quelques mots que l’on peut résumer l’attitude de celui qui, convaincu de son inertie totale à pouvoir innover les méthodes et les moyens d’action politique en vue de redorer le blason du « Rassemblement Congolais pour la Démocratie » dans la perspective des enjeux électoraux à l’échéancier 2011, mais plutôt s’ancre dans la schizophrénie en se fermant à toute invitation au changement pour quitter la mauvaise direction poursuivie jusqu’à présent de peur de sombrer dans la ruine totale. Telle est la situation de Maître AZARIAS RUBERWA qui pilote le RDC et dont l’immobilisme politique caractérisé par l’inertie et l’auto-fermeture à la vision du parti, a fini par prendre en otage le parti qui se trouve à la croisée de chemins pour opérer le choix entre poursuivre avec le leadership actuel pour voler en éclat dans la descente aux enfers ou bien changer de direction pour revivre avec une nouvelle équipe du changement en vue de redynamiser le parti par un souffle nouveau pour une restructuration en profondeur de tous les organes par une remise en question permanente et une gérance saine de la période post-électorale dans l’objectif des échéanciers 2011. Pour la petite histoire, la réunion en session ordinaire du Collège des Fondateurs du RCD qui s’est tenue à Kinshasa en date du 02 mai 2009 au siège national du parti a été nécessaire pour faire le bilan des activités du parti. Il s’est dégagé du constat général l’échec cuisant du leadership actuel et l’impérieuse nécessité de trouver les voies et moyens de sortir le parti de l’impasse actuelle. Cet échec se justifie par les méfaits qui suivent : 1. la désarticulation et le dysfonctionnement des organes du parti rendant la visibilité du RCD de moins en moins perceptible ; 2. le cumul des fonctions du président national du RCD et président de tous les organes du parti ; 3. la mauvaise gestion des ressources humaines, matérielles et financières du parti. Ici on cite : - la mauvaise politique d’encadrement des cadres ayant entraîné le départ massif des meilleurs suite à des frustrations et des injustices ; - la spoliation des biens et ressources du parti ; - l’absence de tout contrôle de la gestion du parti faute du Fonctionnement effectif du conseil politique national. 4. la léthargie, voire l’immobilisme dans l’animation des fédérations du parti ; 5. l’incapacité du Président national de gérer politiquement la période post électorale. Aucun programme politique, aucune orientation politique face aux enjeux politiques futurs. C’est ainsi que, vu le péril encouru par le parti et, à la suite des débats tenus dans la salle, lesquels ont bipolarisé l’assistance, la majorité des membres du collège des Fondateurs s’est prononcé pour le changement du leadership, désavouant ainsi le camarade Président AZARIAS RUBERWA qui, de ce fait, ne peut plus engager le RCD dès lors qu’il ne jouit plus de la confiance ni de la légitimité de la majorité des membres du collège des fondateurs. Pour le reste, ils proposent de mettre sur pied une commission chargée de formuler des propositions pour la restructuration et la redynamisation des activités du parti tant au niveau national que dans les fédérations ainsi que la tenue sous peu d’une session extraordinaire du Collège des Fondateurs chargée de l’examen et de l’adoption du rapport de la Commission à instituer. En outre, alors que les membres du Collège des Fondateurs attendaient voir le Secrétaire Général du parti et le Président lui-même dresser un tableau permettant de faire une évaluation objective des activités du parti durant les trois dernières années, ils ont noté avec regret et stupéfaction le manque de consistance du rapport présenté par le Secrétaire Général, traduisant ainsi sa méconnaissance totale des dossiers et son incapacité à piloter les activités quotidiennes du parti. Quant à ce qui concerne le Président National, au lieu de dresser le bilan d’activités du parti, il s’est plutôt livré à un discours irresponsable, agressif et vexatoire, plein d’invectives et d’accusations gratuites contre certains membres du Collège des Fondateurs. Dans la foulée, les membres du Collège des Fondateurs ont pris acte, séance tenante, de la démission de deux membres du leadership de leurs postes, à savoir le deuxième vice-Président et le Secrétaire permanent adjoint du Collège de Fondateurs qui ont humblement reconnu l’échec patent du leadership. En effet, il est en outre reproché au Président AZARIAS RUBERWA d’avoir développé un messianisme paternaliste, un culte de la personnalité contraire aux idéaux démocratiques du RCD. Cette attitude égocentrique a pour effets pervers l’exclusion de l’élite démocratique du patri et l’encadrement des médiocres thuriféraires voués au culte du Pater. Le culte de soi-même rend opaque la gestion et empêche son auteur de voir ses propres limites en tant qu’homme, d’où il culmine toujours dans la concentration de tous les pouvoirs dans ses mains. Aussi, il y a lieu de stigmatiser ici l’absence à la réunion susmentionnée, du Premier vice Président du parti qui s’était caractérisé, au cours de la réunion précédente du 28 mars 2009, par une attitude irresponsable et par des propos désobligeantes à l’endroit du Collège des Fondateurs. Pour revenir à la divergence signalée ci-haut lors de la réunion en question, les deux dynamiques créées e sont présentées telles que l’une, majoritaire, s’est prononcée pour le changement du leadership afin de sauver le parti, et l’autre, minoritaire, est restée favorable au statu quo en appuyant un révisionnaire insidieux. Contrairement aux us et coutumes du RCD et à ses statuts qui exigent de soumettre au vote toute question qui ne rencontre pas un consensus, le Président National a fort malencontreusement préféré reporter la réunion, violant ainsi la procédure de prise des décisions du collège des fondateurs. Par conséquent, les membres du collège de fondateurs ont constaté sa mauvaise foi et son intention délibérée de paralyser indéfiniment le fonctionnement du parti. Impatients d’attendre le dénouement, les membres du Collège des Fondateurs ne cessent de s’étonner avec Cicéron : « Quo usque tandem (RUBERWA), abutere patientia nostra ? (Traduction : Jusqu’à quand, Ruberwa, abuserez-vous de notre patience ?) Devant une telle impasse, la seule ligne de conduite sage aurait dicté l’abandon de la gérance pour sortir la tête haute mais la vanité et l’obscurité de la nature humaine tiennent l’esprit captif et obnubilé à tel point qu’il est rare aux dictateurs de constater leurs faiblesses et de les assumer. Aussi, le Président RUBERWA, ne doit pas développer l’autarcie ou l’autoritarisme pour barrer la route au train de l’histoire ; ce qui reviendrait à s’exposer à de nouvelles surprises. Faisant foi à sa culture démocratique, les membres du collège des fondateurs ont exhorté le Président national à s’incliner devant la volonté de la majorité et ainsi offrir à son cher parti la chance d’un nouveau décollage. Le feuilleton s’annonce long

Source : la Prosperité

Publicité
Commentaires
VIGILANCE RDC
  • un lieu d'échange et de partage sur ce qui fait l'actualité en RDC. Nous souhaitons ainsi établir une passerelle entre les Congolais, les amis du Congo et tous ceux qui veulent oeuvrer pour influer sur la destination de la RDC.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité