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VIGILANCE RDC
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25 mai 2009

Le sénateur She Okitundu interpelle Dominique Strauss-Kahn

SheokitunduLa visite de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, est très suivie par les congolais. Les péripéties qui ont émaillé les négociations de Washington devraient conduire à la conclusion d’un nouveau programme entre la RDC et le FMI. Programme attendu sous le code PEG II. Malheureusement, les contrats chinois posent problèmes. Aussi, des personnalités congolaises plaident pour une meilleure compréhension des institutions de Bretton Woods face à un Etat qui soit une guerre complexe. She Okitundu, sénateur, interpelle Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI.

Dominique Strauss-Kahn est dans nos murs. Il vient pour aborder les aspects politiques des interminables pourparlers entre le gouvernement de la République et le FMI consécutivement au bouclage de leur volet technique intervenu en marge des assemblées générales de printemps à Washington. Un compromis entre le directeur général du FMI d’une part, le gouvernement sans, forcément, oublier le chef de l’Etat d’autre part, donnerait les coudées franches à celui-là pour défendre notre dossier au Conseil d’Administration de son institution en juin prochain.

L’aboutissement heureux de son plaidoyer consisterait en la formalisation d’un nouveau programme qui lierait les deux parties pour les trois années à venir et dont la stricte observance permettrait à la RDC d’atteindre enfin le point d’achèvement au mois d’octobre, délestant ainsi l’Etat congolais de quatre vingt dix pour cent du fardeau du service de la dette à l’égard du Club de Paris.

Concrètement, sur les douze milliards de dollars dont la RDC est redevable, elle bénéficierait d’un allègement substantiel de l’ordre de neuf milliards de dollars, ce qui constituerait une immense bouffée d’oxygène en ces temps difficiles où les chantiers de la République peinent à prendre leur envol déterminant et où la crise financière internationale frappe de plein fouet l’économie nationale avec des conséquences dramatiques sur le plan social.

Il faut donc espérer qu’aucun facteur impondérable ne vienne perturber l’exécution dudit programme et, surtout, bien entendu, qu’aussi rigoureusement que possible la gouvernance congolaise s’y conforme.

En fait DSK est venu quérir du gouvernement de la République « le sésame ouvre-toi » du nouveau programme formel, respectivement du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Or ce sésame est principalement tributaire de l’exigence de ses créanciers traditionnels portant sur la levée des garanties de l’Etat congolais dans le cadre du volet minier de l’Accord de collaboration sino-congolais, levée qui ne peut intervenir qu’à l’issue de l’étude de faisabilité, elle-même inconcevable avant la prochaine réunion du Conseil d’administration du FMI.

A la lumière de ce qui précède, nous en appelons instamment à Dominique Strauss-Khan afin qu’il mette en œuvre tous ses talents de persuasion pour amener le Club de Paris à ne point faire du retrait desdites garanties - celui-ci restant toutefois exigible avant le point d’achèvement - la condition de leurs assurances de financement dont pourtant dépend la réintégration de la RDC dans le programme formel.

Notre cri de cœur à DSK est d’abord dû au fait que tout en étant le patron du FMI, il n’en est pas moins d’abord social-démocrate français de sorte qu’il n’a pas le droit de décevoir le peuple congolais, francophone par excellence, à qui il vient rendre visite pour la première fois et qui croupit depuis des décennies sous poids d’une dette qu’il n’a point contractée ni profitée.

En effet, il importe de relever que ce peuple voit, malgré tout, son Trésor subir mensuellement une ponction de cinquante millions de dollars au titre remboursement d’une dette qui n’équivaut pas moins à un véritable racket si l’on tient compte de son origine, de la misère du peuple congolais, de la situation post-conflit et pour clore de la crise financière internationale et de ses ravages.

N’en déplaise à nos partenaires et créanciers traditionnels, la dette que l’on contraint le peuple congolais à rembourser, au nom du seul principe de la continuité de l’Etat, remplit pleinement les trois conditions requises par la doctrine y relative et sa stratégie juridique pour être considérée comme odieuse, et partant illégale voire illégitime, parce quelle a été contractée par un régime notoirement despotique, qu’elle n’a pas été contractée dans l’intérêt du peuple et que les créanciers connaissaient ou étaient en mesure de connaître la destination des fonds prêtés.

Il s’ensuit que si l’on tient compte de l’ensemble des circonstances, la dette « congolaise » aurait dû, au mieux, être inconditionnellement, purement et simplement annulée, à l’instar de ce qui a été décidé dans certains pays, à tout le moins, voir son remboursement immédiatement suspendu pour faire face à la crise économique et sociale mondiale et permettre la réalisation des cinq chantiers de la République.

Puisse Dominique Strauss Khan redonner espoir au peuple congolais en contribuant significativement à la conclusion du programme formel entre le FMI et le Gouvernement de la RDC et permettre à ce colosse qui dort de se réveiller pour jouer le rôle stratégique qui lui revient au cœur du continent.

SHE OKITUNDU

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