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VIGILANCE RDC
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5 juin 2009

Les députés se saisissent de la lettre de Lumanu Mulenda adressée au Premier ministre

parlementLes députés se sont retrouvés hier jeudi 4 juin dans la salle des Congrès du Palais du peuple. La plénière a auditionné les réponses du ministre de la Jeunesse et des Sports aux préoccupations soulevées par les députés lors des discussions sur le projet de loi portant ratification de la Convention internationale contre le dopage dans les sports.

Avant d’aborder les points inscrits à l’ordre du jour, plusieurs motions sont tombées. La motion ayant retenu l’attention des députés est celle relative à la lettre que le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Adolphe Lumanu Mulenda, a adressée au Premier ministre. Laquelle stipule que désormais tout ordonnancement des dépenses publiques doit requérir l’aval du président de la République.

Le débat a été lancé avec l’intervention du député Jean-Lucien Busa qui a dénoncé la situation économique calamiteuse qui prévaut au pays. Il a pris pour prétexte la lettre du dircab du président de la République qui demande au Premier ministre de ne plus ordonnancer les dépenses publiques sans l’aval du chef de l’Etat. Puisque le Premier ministre est tenu pour responsable du dérapage économique actuel.

Après avoir lu la copie cette lettre à l’attention des députés, Jean-Lucien Busa a déploré la manière dont est gérée la chose publique en RDC. Comble de l’ironie : malgré la situation désastreuse, les dirigeants sont insensibles à la misère exécrable dans laquelle croupit la population.

Sur base de la correspondance de la présidence de la République, le député a relevé trois faits importants. D’abord, il s’avère que l’institution présidence de la République vient de comprendre que tout le dérapage dans la gestion des deniers publics, a pour principal auteur le Premier ministre Adolphe Muzito. Il y a de quoi s’attendre à une rupture de confiance entre la Primature et la Présidence de la République.

A supposer que les mesures prises par le chef de l’Etat aient pour objectif d’arrêter le dérapage économique, cela devrait se faire dans le respect de la Constitution. Autrement dit, le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs n’accorde aucune prérogative au président de la République d’ordonnancer les dépenses publiques.

Par conséquent, le Premier ministre et le chef de l’Etat doivent tirer toutes les conséquences qui s’imposent. Soit que le Premier ministre démissionne de lui-même, soit que le chef de l’Etat prenne ses responsabilités faute de quoi une motion de censure va tomber sur la tête d’Adolphe Muzito.

Jean-Pierre Lisanga est monté à la tribune pour proposer deux voies de sortie par rapport à la démarche de Jean-Lucien Busa. Il a rappelé que depuis le 25 mai dernier, une motion d’interpellation est déposée au bureau de l’Assemblée nationale contre le Premier ministre. A cette motion d’interpellation, Jean- Lucien Busa suggère le raccourci, notamment la motion de censure. De deux choses l’une, soit on réactive la motion d’interpellation, soit on procède par motion de censure. Cela, du fait que bientôt les députés seront en vacances parlementaires, a-t-il soutenu.

MOLLESSE DE LA JUSTICE CONGOLAISE

Dans le même ordre d’idées, le député Clément Kanku wa Tshibuabua est intervenu par motion d’information selon laquelle dans un battage médiatique sans précédent, le gouvernement a annoncé plusieurs affaires de corruption et de détournement des deniers publics. Mais force est de constater que toutes ces affaires annoncées avec fanfare sont classées sans suite. Il a encore rappelé que le chef de l’Etat avait dit que les portes des prisons étaient ouvertes pour tout citoyen congolais indélicat ; jusqu’à ce jour seuls ceux qui ne jouissent d’aucun appui politique tels les Kuluna sont condamnés à des peines exemplaires et transférés vers des prisons de haute sécurité comme Buluwo dans le Katanga.

La population se demande à quand l’emprisonnement des Kuluna politiques qui saignent à blanc les caisses de l’Etat. « Nous constatons tout simplement que c’est un aveu d’impuissance ou mieux encore la consécration d’une justice à deux vitesses. La bonne gouvernance ne doit pas rester un slogan. Les gens s’enrichissent d’une façon insolente sous l’œil impuissant du ministre de la Justice. Alors que la population est plongée dans une misère noire, les cas d’enrichissement sans cause n’inquiètent. Il n’y a qu’à voir les immeubles qui poussent à travers le pays, sans parler d’autres acquisitions telles que les avions, les bateaux, les véhicules, les maisons, terrains », a-t-il déploré.

Il a dans la foulée demandé que le ministre de la Justice vienne éclairer la représentation nationale sur l’arrestation du comité de gestion de la SNEL sur ordre du ministre ; l’arrestation des entrepreneurs expatriés dont certains ont été libérés après 21 heures de détention sur ordre d’une haute autorité ; le détournement de la ration des militaires vendue dans une boutique à Kisangani, les menaces de certains officiers à l’endroit du ministre de la Défense pour avoir empêché le détournement de la solde des militaires.

Source : Le Potentiel/Kinshasa

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