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VIGILANCE RDC
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14 juillet 2009

La BCC vend 8 millions USD aux banques commerciales

bcc_siegeDepuis quelques jours, le marché de change est marqué par une légère surchauffe. Le taux de change du franc congolais vient de passer sur le marché parallèle de 750 Fc à 770 Fc/1 dollar US. C'est dans ce contexte qu'est intervenue la séance d'adjudication de vente de devises par la Banque centrale du Congo ce lundi 13 juillet. Alors que la demande de devises formulée séance tenante par les banques commerciales était chiffrée à 24 millions de dollars, la direction de services étrangers de la BCC n'a offert qu'un montant de 8 millions de dollars US.

En d'autres termes, la demande des banques commerciales n'a été satisfaite qu'à hauteur de 30%. La répartition de 8 millions de dollars cédés aux banques se présente comme suit : Raw Bank 2, 838 millions USD ; Stanbic Bank 798 000 USD ; Bic 665 000 USD ; TMB 598 877 USD ; BCDC 166 354 USD ; Citi 33 274 USD ; Biac 913 287 USD,…Le taux de change pratiqué pour cette opération est de 770 Fc contre 1 dollar US. Quant à la date de valeur où chaque partie doit apporter la contre-valeur, elle a été fixée au mercredi 15 juillet.

Nouveau calendrier des interventions de la BCC

Naturellement, cette séance d'adjudication présidée par le directeur Déogratias Mutombo de la direction des services étrangers aura permis à la BCC d'avoir des données sur le comportement du marché de change. Un tour d'horizon a permis de connaître les taux transferts et billets pratiqués par chaque banque commerciale. Au-delà, ce tour d'horizon a servi pour calculer la fourchette de cotation de cette séance d'adjudication comprise entre 755 et 770 Fc contre 1 dollar US. Au cours de cette séance, le directeur Déogratias Mutombo a informé la profession bancaire du changement de calendrier des interventions sur le marché de change. Le principe de deux interventions par mois reste maintenu. Ces interventions n'auront plus lieu le deuxième et quatrième lundi du mois, mais plutôt les deuxième et quatrième jeudis du mois. Déogratias Mutombo explique ce changement par le besoin ressenti par la BCC de hiérarchiser ses instruments de politique monétaire et de change.

L'option levée est de privilégier l'instrument de politique monétaire qu'est le billet de trésorerie (BTR). L'adjudication pour les BTR aura lieu chaque mercredi pour ponctionner les excédents de liquidités en circulation. Le taux d'intérêt pour les BTR est aligné au taux directeur de la BCC pour attirer les banques commerciales à les acheter. Actuellement le taux directeur de la BCC est de 65%. Ce taux vise un double objectif à savoir : " accroître l'attractivité du BTR en améliorant la ponction des liquidités excédentaires et contrer les pressions attendues sur les principaux marchés ". Ainsi chaque deuxième et quatrième jeudis du mois, la politique de change va venir en appui à la politique monétaire. Les séances d'adjudication de vente de devises vont permettre d'éponger les excédents de liquidités résiduelles non ponctionnées par les adjudications pour le BTR.

La BCC va rectifier le tir

A la faveur de la séance de vente de devises de ce lundi 13 juillet, Jean-Louis Kayembe, directeur général à la BCC chargé de la politique monétaire a répondu aux questions et préoccupations soulevées par les représentants de banque commerciale. Selon lui, lorsqu'il y a surchauffe c'est à travers les instruments de politique monétaire que la Banque centrale agit, notamment par le biais du durcissement du taux d'intérêt. Après avoir utilisé la politique monétaire, la Banque centrale recourt à la politique de change à travers la vente de devises. Les surliquidités sont d'abord épongées par la politique monétaire, et après par la politique de change.

Jean-Louis Kayembe a estimé qu'en combinant les deux instruments la BCC va progressivement arriver à éponger les excédents de liquidités. Certes, il est d'avis que les efforts de la BCC doivent être complétés par le gouvernement au niveau de la politique budgétaire pour ponctionner les surliquidités. Cela passe notamment par un assainissement dans la gestion des finances publiques.

A terme, il est possible de stabiliser le taux de change du franc congolais et d'arrêter la volatilité du cours de change observée actuellement. A tout prendre, il a promis que la BCC va, en ce qui la concerne, rectifier le tir pour éponger les excédents de liquidités qui alimentent les opérations de spéculations et d'anticipation sur les marchés de change. Pour mémoire, c'est depuis le début de cette année qu'il est observé une évolution préoccupante au niveau du taux d'inflation et du taux de change. La dépréciation du franc congolais a fini par raviver l'inflation. Et cela a eu des effets négatifs sur le coût de la vie et le pouvoir d'achat des ménages. Pour arrêter cette évolution négative, la BCC et le gouvernement ont pris un train de mesures correctives.

Source : Observateur/Kinshasa

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