Coopération militaire belgo-congolaise : l’armée belge à pied d’œuvre en RDC pour former les éléments commandos des FARDC
L’agence Belga révèle la présence des soldats belges en RDC,
précisément à Kindu au Maniema, pour une mission de formation
d’éléments commandos de l’armée nationale congolaise, les FARDC (Forces
armées de la République démocratique du Congo). Une
équipe de l’armée belge « contact team » est arrivée la semaine
dernière à Kindu, pour assurer la formation d’une demi douzaine de
militaires, fer de lance d’un bataillon d’élite. Des militaires belges
sont arrivés à Kindu au Maniema en vue d’assurer la formation des
éléments des FARDC. L’annonce a été faite par un porte-parole du
ministère belge de la Défense au cours d’un point de presse à
Bruxelles, rapporte l’agence Belga. Et d’ajouter : « Le déploiement de
ce « Contact team » à Kindu doit précéder l’envoi vers la mi-septembre
d’un détachement d’instruction fort de 50 à 60 personnes pour
poursuivre la formation de ce bataillon ».
Fort de quelque 600 hommes, le bataillon commando a déjà bénéficié
dune formation dispensée par des instructeurs belges entre octobre 2008
et mars 2009 à Kananga (Kasaï Occidental) où, selon la même source,
l’armée belge a entre-temps maintenu une petite arrière-garde d’une
trentaine d’éléments.
La poursuite de l’instruction à Kindu doit, notamment, porter sur des
cours de tactique en zone boisée et de tir, a poursuivi le porte-parole
du ministère belge de la Défense. Avant d’indiquer : « La police
congolaise doit toutefois remplir au préalable certaines conditions,
comme la réhabilitation du camp militaire de Lwama ».
Le gouvernement congolais s’est engagé à le remettre en état, avec un
encadrement belge, en y construisant des logements pour les familles
des militaire, en recourant à des spécialistes du génie déjà formés
précédemment par la Belgique, en vertu d’un accord signé le 16 juin
2009 à Bruxelles par les ministres de la Défense de deux pays, Pieter
De Crem et Charles Mwando Nsimba.
A titre de rappel, ce bataillon d’intervention rapide doit être le
premier des 12 dont la RDC espère se doter en vue de la création d’une
« force de réaction rapide » destinée à sécuriser son immense
territoire. Il devra, souligne l’accord belgo-congolais, être équipée
« de l’armement collectif, de moyens de transport et de transmission »
dont il est jusqu’ici largement dépourvu.
La Belgique est impliquée depuis 2004 dans la mise sur pied d’une
nouvelle armée nationale congolaise, après les deux guerres civiles de
1996-1997 et de 1998-2003. Elle a déjà consacré quelque 40 millions
d’euros, selon l’ex-ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht.
Source : le Potentiel