Kinshasa réclame à Luanda plus de 300 kms de littoral pétrolier
Rien qu’une accalmie entre Kinshasa et Luanda. Au fond, le problème la
querelle autour des frontières maritimes au large de l’océan Atlantique
reste entier. Il n’y a qu’à en juger par l’attitude de José Edouardo
Dos Santos qui n’a pas daigné faire le déplacement du sommet de la
CEEAC clôturé à Kinshasa, le 24 octobre. Dans un contexte de confit sur
le contrôle du pétrole autour de l’enclave de Kabinda, on s’attendait à
ce que le président angolais transforme ce sommet en une opportunité
diplomatique. A la place, l’ambassade d’Angola à Kinshasa a posé un
acte inhabituel dans les moeurs diplomatiques. Elle a fait état de
l’indisponibilité de Dos Santos via un communiqué diffusé dans
les médias. Une façon d’ignorer les canaux diplomatiques
appropriés.
Lesquels canaux ont été bafoués,
une fois de plus, avec une nouvelle incursion de l’armée angolaise à
Tshela, dans la province du Bas-Congo. Une controverse est née, depuis,
autour de cette énième occupation angolaise. Des sources indépendantes
locales confirmaient encore la présence des troupes angolaises pendant
que Kinshasa parle d’un retrait opéré il y a quelques jours. Un autre
geste d’humeur de la part de Dos Santos, sinon de mépris, c’est d’avoir
dépêché, à Kinshasa, au plus fort des expulsions réciproques, une
délégation conduite composée des trois vice-ministres en lieu et place
d’un plénipotentiaire comme d’usage en diplomatie. Ces actes
d’apparente hostilité ajoutés à l’importance des intérêts en jeu font
dire à «CONGONEWS» que le confit ne fait que commencer. Ce n’est
peut-être pas la longue entre le Nigeria et le Cameroun autour de la
presqu’île de Bakasi mais c’est déjà. Il faudra de longues avec
plusieurs pourpalers au niveau international pour parvenir à un
compromis. Pour cerner les contours de cette crise, il n’y a qu’à lire
les conclusions de la Commission Kabuya Lumuna dont «CONGONEWS» a
réussi à se procurer une copie authentique (Lire le rapport intégral de
la commission ci-dessous). Ce sont les orientations et les
recommandations de cette commission d’experts qui ont inspiré la loi
congolaise sur la délimitation des frontières maritimes à la base du
froid entre la RD-Congo et l’Angola. «La République démocratique du
Congo informe la commission que la zone du plateau continental, sujet
de cette information, fait l’objet d’une occupation de fait par
l’Angola, pays voisin au Nord et au Sud», ont postulé les experts
congolais. Ils en ont déduit des prétentions légitimes de porter le
littoral de RD-Congo de 17 à 365 kms. Ce qui implique la plate-forme
pétrolière de la mulitinationale américaine Esso passe dans les eaux
territoriales congolais sans compter l’indemnisatin en milliards de
dollars à payer l’exploitation passée. A la présentation, fn juillet
dernier, de la requête congolaise appuyée de la nouvelle legislation
aux Nations-Unies, l’Angola a parlé d’une initiative «unilatérale» et
promis de faire connaître sa position ultérieurement. Une contestation
sans fondement d’autant que les revendications de Kinshasa se fondent
sur des tracés internationaux, outre que des experts et organismes
internationaux avaient mis à contribution dans les travaux dirigés par
le professeur Kabuya Lumuna Sando, l’ancien Adg de la RVA.
source : Congo News