Equateur : Les urnes tranchent aujourd’hui !
Le suspense est total à Mbandaka,
Chef-lieu de la province de l’Equateur, où les urnes vont dévoiler,
aujourd’hui, le nom du successeur de José Makila. Peu avant la clôture
de la campagne électorale, le mercredi 11 novembre dernier, chacun des
cinq candidats en lice a présenté son plan d’action avec comme point
fort, le défis de vaincre la pauvreté à l’Equateur, qui contraste avec
les potentialités de la province, en misant sur la relance de
l’agriculture, le crédit carbone, la bonne gouvernance et l’unité de
l’Equateur. Seulement, en dépit du temps accordé à chaque candidat,
d’autres ont poursuivi des contacts avec les députés provinciaux ;
signe que rien n’est jamais gagné à l’avance. Et, contrairement à ce
que d’aucuns craignaient, la campagne n’a été émaillée d’aucun incident
majeur. Ce sont plutôt les Ongs qui se sont signalées pour interpeller
les députés provinciaux sur le choix judicieux à faire en fonction du
profil d’un gouverneur compétent, visionnaire et rassembleur.
Les urnes vont parler aujourd’hui, 13 novembre 2009, à Mbandaka,
Chef-lieu de la province de l’Equateur, où la Commission Electorale
Indépendante (CEI) organise, par élection, la succession de José Makila
Sumanda, ancien chef de l’Exécutif provincial. En lice, Jean-Lucien
Busa, Jean-Claude Baende, Pitchou Bolenge, le professeur Bongongo et
José Engdanda, cinq candidats qui ont eu, chacun en ce qui le concerne,
le temps nécessaire pour faire connaître son plan d’action. Dans
l’ensemble, les cinq candidats ont répété la même chanson : défis de
vaincre la pauvreté à l’Equateur ; pauvreté qui contraste avec les
potentialités de la province. Tous ont misé sur la relance de
l’agriculture, le crédit carbone, la bonne gouvernance et l’unité de la
province. Selon les fins limiers de La Prospérité sur place à Mbandaka,
la campagne électorale s’est déroulée dans un climat apaisé, mais peu
mouvementé contrairement à ce que d’aucuns attendaient. D’autres
candidats ont même poursuivi des contacts avec les députés provinciaux
à quelques heures de la fin de la campagne intervenue, à minuit, le
mercredi 11 novembre dernier. Aucun incident majeur
Pourtant, les craintes étaient fort perceptibles eu égard à la tension
qui a prévalu peu avant le lancement de la campagne électorale. D’abord
au sein du Mouvement de Libération du Congo (MLC) avec la multiplicité
des candidatures, preuve d’un schisme qui ne dit pas encore son nom et
ce, en dépit des appels à la discipline lancés par la hiérarchie de ce
parti cher à Jean-Pierre Bemba Gombo. Ensuite, la guéguerre qui a
toujours existé entre d’une part, l’Union pour la nation (UN), qui n’a
qu’une existence occasionnelle, et l’Alliance pour la majorité
présidentielle (AMP) à qui l’on reproche souvent d’utiliser des
méthodes peu correctes en matières électorales.
De tout cela, rien n’a été enregistré. « Pas d’incident majeur », a
déclaré une source officielle.
Des Ongs s’en mêlent Pourtant, l’affaire est de l’apanage des Députés
provinciaux. Ils sont 108 à l’Assemblée provinciale de l’Equateur à
décider sur qui succédera à José Makila qu’ils ont évincé à la suite
d’une motion de défiance. Voilà que ce sont les Ongs de défense de
droit de l’Homme et d’autres groupes au sein de l’église catholique qui
sont montés au créneau pour attirer l’attention des députés sur le
choix à faire quant au profil du Gouverneur entrant. « Il doit être
compétent, visionnaire et rassembleur », ont-ils fait savoir. La
question qui mérite d’être posée est celle de savoir si leurs voix
seront entendues. C’est une question d’heure car, les urnes tranchent
aujourd’hui.
source : la Prosperité