Crise au MIc : JP Bemba convoque ses troupes à La Haye !
L'heure est grave au MIc. La Cour pénale internationale
a autorisé Jean-Pierre Bemba à recevoir le 04 décembre prochain une
délégation de son parti à La Haye. Celle-ci comprendra le président de
la section France, Emmanuel Ikabanga et Thierry Mongita, secrétaire
général de la même section. L'objet principal de cette rencontre : la
situation du parti. Bemba veut personnellement superviser l'opération du
grand réajustement qui s'impose.
Ferdinand Lufete, vice-président de la section MIc/ France
révèle : « La CPI nous a autorisé à venir nous entretenir le vendredi
04 décembre dans l'après-midi avec le président de notre parti.
L'entretien portera sur la situation interne au MIc, après notre échec
électoral lors des élections pour le gouvernorat de l'Equateur ». Le
contrecoup de la débâcle se fait encore ressentir. Et on en a pour bien
longtemps. C'est pourquoi, l'ancien vice-président de la RDC refuse de
continuer à jouer en arrière-plan. La perte a été à ce point énorme,
qu'une thérapie de choc s'impose.
En effet, Ferdinand Lufete confirme : « Nous allons
profiter de cette entrevue pour recevoir les orientations politiques de
notre président fondateur. Nous allons également saisir cette occasion
pour le réconforter. Son moral en a grand besoin après une si longue
détention préventive ».
Mais il y a une note inquiétante dans ce rendez-vous du 04
décembre voulu comme celui de tous les enjeux : l'absence criante de la
délégation de Kinshasa. Bemba aurait-il commencé à régler des comptes à
ses colistiers ? La crème du parti va se réunir autour d'un dossier
brûlant en l'absence des principaux concernés : François Mwamba,
Constant Ndom Nda Ombel, Thomas Luhaka et consorts. Si en politique
comme dans tout autre domaine les absents ont toujours eu tort, il n'en
demeure pas moins vrai qu'un chef en colère ferme toutes ses portes à
ses collaborateurs défaillants.
L'instant de vérité
De toutes les façons, l'épisode de Mbandaka, avec en toile
de fond la débâcle du MIc, était plus que nécessaire. Il a à tout le
moins permis au Chairman de se faire une idée sur le degré de loyauté
des uns et des autres. Mais aussi et surtout, celui-ci connaît avec
précision la véritable mesure du leadership qui conduit le parti en ce
moment.
Le Secrétaire Général, appuyé après coup par la majorité
du collège des fondateurs, s'était montré rassurant jusqu'au bout. Il
était à ce point sûr de son. coup que le président national a dû
s'incliner devant sa « clairvoyance » du moment. Mwamba avait
systématiquement minimisé les effets pervers de la fronde au sein du
parti, qu'il avait d'emblée écarté toute possibilité de conciliation des
vues. La main sur le cœur, il avait, devant le président national et le
parti, pris l'engagement solennel d'assurer la victoire à sa formation
politique.
Malheureusement, les faits ont cruellement démenti toutes
ses assurances. Ils ont par ailleurs démontré ses limites managériales
ainsi que les carences d'une lecture précipitée ou peu profonde de la
situation. Pour un leader, cela s'appelle défaillance. Car, c'est aux
résultats que l'on apprécie un leadership. Celui de François Mwamba s'en
trouve tout catalogué. C'est désormais à l'enseigne de l'insuffisance
qu'il sera classé. Au profit, bien entendu, de ses détracteurs. Ces
derniers auront au moins la prétention d'avoir vu juste.
Les
carottes sont-elles cuites pour Mwamba et son équipe ?
L'après 04 décembre nous le révélera. Mais en attendant, force est de
constater que Le Palmarès avait tiré la sonnette d'alarme à ce propos.
Alors que personne ne subodorait encore rien de l'affaire, votre
quotidien avait titré : « Mwamba et Luhaka accusés de trahison ». Le
lendemain, toute la presse nationale explosait en révélations
croustillantes sur le dossier. On parlait même et surtout des menaces de
mort planant alors sur le numéro deux du MIc. Prenant de nouveau de la
distance par rapport à l'actualité, le quotidien de l'avenue Tombalbaye
révélait de nouveau que Liliane Bemba passait à l'offensive. Au terme de
ce scoop, il était clairement établi que le leadership de Mwamba et ses
compagnons vivait ses dernières heures. « Il n'est donc pas surprenant
de voir très prochainement Mme Bemba jouer un rôle déterminant dans
l'antichambre du MIc », dévoilait votre quotidien.
La réalité commence à prendre lentement, mais sûrement
forme. Bientôt, en tout cas, l'histoire va confirmer, lettre pour
lettre, toutes nos anticipations dans l'information. Même si, aux
dernières nouvelles, il nous revient qu'une délégation de Kinshasa
pourra effectuer le déplacement de La Haye. Ca ne modifiera rien aux
données en présence...
Le Club de soutien à Bemba s'en prend au MIc!
Le « Club de soutien à JP Bemba », une organisation de
création récente dont la mission est la défense et la sauvegarde des
intérêts du Chairman du MIc, est revenu hier sur l'élection du
gouverneur de l'Equateur. Devant la presse, le Coordonnâtes de cette
organisation, M. Maurice Likuo Bolangala, a donné les vraies raisons de
la débâcle du MIc lors de l'élection du gouverneur de la province de
l'Equateur. En dehors de la ritournelle habituelle contre l'Amp, l'homme
n'est pas allé par le dos de la cuillère pour accuser le « Groupe des
copains », entendez par là le Directoire du MIc, d'être à la base de ce
malheur. « Le Club de soutien à JP Bemba » avance 13 raisons pour
justifier la débâcle. On peut citer le fait d'avoir imposé un candidat
gouverneur qui ne faisait pas l'unanimité au sein de l'Opposition en
raison de son caractère «conflictuel », les radiations intempestives et
mal venues des cadres du MIc qui drainent derrière eux un grand nombre
de Députés du parti. Pour cette structure, toutes ces bavures étaient
planifiées en vue de faire « basculer l'Equateur dans le camp de l'Amp
comme ils l'ont fait avec Kinshasa, le Bas-Congo et le
Kasai-Occidental». S'arrogeant le droit de défendre les intérêts de
Bemba, M. Likuo invite, mais à dents serrées, le MIc à clarifier sa
position politique. Si, le MIc ne le fait pas dans l'immédiat, « ce
parti sera déclaré comme faisant corps avec l'Amp », a-t-il prévenu.
Sans blague !
source : le Palmarès